Alors que l’Union européenne connaît une année pleine d’attaques terroristes, le public européen a tendance à oublier que les attaques sur le continent européen sont un résultat direct de la vente d’armes par leurs gouvernements dans un Moyen-Orient en proie à des conflits, des guerres civiles et des changements de régime parrainés par l’Occident… Souvent en faisant tomber les gouvernements laïques stables en faveur du régime théocratique wahhabite.
Les recherches menées par le Journalisme d’enquête du Réseau des Balkans (BIRN), et le Projet de dénonciation de la corruption et du crime organisé (OCCRP) ont constaté que les livraisons d’armes effectuées depuis 2012, venant de l’Est et d’Europe centrale, ont fini dans les mains des mercenaires syriens, y compris le Front al-Nosra et Daech… mieux connu sous le nom d’al-Qaïda et EI.
Deutsche Wirtschafts Nachrichten (DWN) affirme que ces États membres de l’UE nourrissent le monstre al-Qaïda / ISIS, tout en refusant d’accueillir des réfugiés fuyant la violence qu’ils ont contribué à créer.
La Bosnie-Herzégovine, la Bulgarie, la Croatie, la République tchèque, la Slovaquie, la Serbie et la Roumanie ont vendu des armes principalement en Arabie saoudite, mais aussi en Jordanie, aux Émirats arabes unis (EAU) et en Turquie.
Certaines de ces armes ont ensuite été transférées à des groupes islamistes armés qui combattent en Syrie et au Yémen, deux pays qui se battent dans les guerres sponsorisées par l’UE et les États-Unis.
Les valeurs européennes se vident de leur sens quand beaucoup d’argent est concerné
Cette entreprise est si lucrative que les États d’Europe centrale et orientale ont approuvé des licences d’exportation d’armes « en dépit de nombreuses preuves que les armes sont détournées par des groupes armés syriens et d’autres accusés de violations généralisées des droits de l’homme et autres atrocités » font remarquer les chercheurs. Ces licences sont censées garantir où les armes finissent et ne permettent pas d’être transférées à des tiers. Pourtant, c’est exactement ce qui est arrivé.
Les livraisons d’armes en provenance d’Europe de l’est et centrale aux rebelles syriens n’ont fait qu’aggraver la situation dans le pays en proie à cinq ans et demi de violence. Elles ont « grandement contribué » à la mort de centaine de milliers de personnes et à la fuite de millions d’autres vers les pays voisins et l’Europe, note DWN.
En outre, le journal est convaincu que la crise des réfugiés que l’Union européenne a du mal à résoudre « ne pourrait pas avoir atteint son échelle actuelle sans les livraisons d’armes en provenance de Bosnie-Herzégovine, de Bulgarie, de Croatie, de République tchèque, de Slovaquie, de Serbie et de Roumanie ».
Avec l’argent circulant parmi l’élite de Bruxelles, grâce aux guerres qu’ils aident à créer, c’est une bonne chose que ces mêmes dirigeants européens aient élaboré un plan pour soulager une grande partie de la souffrance que leurs citoyens européens subissent, et continueront à subir dans les prochains jours.
Des hashtags pour la consommation publique, des armes pour les terroristes djihadistes, voici les valeurs européennes en action (Plan d’Urgence, courtoisie de The Burning Platform).
Sur l’Occident et son rapport au « terrorisme », lire chez Kontre Kulture