Depuis cet été, nous sommes confrontés à une menace d’un type nouveau. Un hacker franco-israélien, Grégory Chelli, alias Ulcan, chevalier autoproclamé du sionisme, s’en prend avec une rare violence à ses ennemis désignés dont le champ ne cesse de s’élargir.
Rue89, les riverains le savent, a été particulièrement ciblé par cet individu qui agit à visage découvert à partir d’Ashdod, en Israël, convaincu de son impunité tant qu’il reste sur le territoire israélien.
Il a pris notre site pour cible depuis qu’un article lui a été consacré le 29 juillet après une succession d’attaques revendiquées contre des sites à ses yeux coupables d’être trop favorables aux Palestiniens.
Il aurait pu nous poursuivre en diffamation devant la 17e chambre, le tribunal de la presse à Paris devant laquelle j’ai comparu un certain nombre de fois en tant que directeur de la publication... Il a préféré se faire justice lui-même, de la pire manière : en attaquant informatiquement le site, mais surtout en harcelant l’auteur de l’article, sa famille, ainsi que la mienne.
Avec les conséquences tragiques que l’on sait, puisque le père de notre journaliste Benoît Le Corre, auteur de l’article, a succombé à un infarctus après avoir été harcelé de manière ignoble par le pseudo-hacker pour payer les « crimes » de son fils.
Ajoutant l’indignité à l’horreur, Ulcan a appelé Benoît le jour de l’annonce de sa mort pour se moquer de lui, mettant ensuite l’enregistrement en ligne. Et le soir des funérailles de Thierry Le Corre, lundi, il a encore laissé un message d’insultes et de menaces sur le portable de Benoît.
Fuite en avant
Depuis cet été, Ulcan élargit en fait ses cibles, comme dans une fuite en avant infernale. Parti d’une guerre aux cibles antisémites, comme Dieudonné et Soral, il s’en est pris, pendant la guerre de Gaza, à tous ceux qui manifestaient de manière trop bruyante leur soutien aux Palestiniens sur les réseaux sociaux.