Le projet de loi travail est considéré comme adopté en nouvelle lecture à l’Assemblée nationale, faute du dépôt d’une motion de censure dans le délai de 24 heures imparti, a annoncé officiellement Claude Bartolone mercredi après les questions au gouvernement.
En effet, des députés de gauche ont échoué mercredi, une nouvelle fois à deux signatures près, à déposer une motion de censure contre le gouvernement. « Nous nous sommes battus jusqu’au bout contre le cynisme, les pressions... et la loi travail. Cinquante-six députés de toute la gauche ont accompagné cette démarche. Ils continuent ensemble », a notamment indiqué le chef de file des frondeurs PS, Christian Paul. En l’absence de toute motion de censure, le projet de loi va être considéré comme adopté en nouvelle lecture, avant de repartir au Sénat.
Pour tout dépôt d’une motion de censure, il faut 58 signatures au minimum. Une seule a été adoptée sous la Ve République, en 1962, visant le gouvernement Pompidou. Faute de texte de censure, le projet de loi sera considéré comme adopté, seulement pour la lecture en cours, et repartira immédiatement au Sénat.
« Enrageant et écœurant... Plus dure sera la chute ! » se désolait une frondeuse. « Une nouvelle fois, le convoi s’arrête au Morbihan sans aller jusqu’à la Nièvre.... #radiolondres », a ironisé sur Twitter le président du groupe PS Bruno Le Roux en référence aux départements 56 et 58 (où se trouve la circonscription de Christian Paul). Ce proche de François Hollande avait déclaré auparavant être sans « inquiétude » sur un résultat « sans suspense ».