En mai prochain, le major général Ido Nehushtan, quittera ses fonctions de chef d’état-major de l’Israeli Air Force (IAF), qu’il avait prises en 2008. Alors que des bruits tenaces font part d’une opération militaire imminente israélienne contre le programme nucléaire iranien, le choix du successeur de cet officier est loin d’être anodin.

Deux hommes étaient en piste pour prendre les rênes des forces aériennes israéliennes. La candidature du premier, le major général Yohanan Locker, était soutenue par Benjamin Netanyahu, le Premier ministre de l’Etat hébreu. Selon certains observateurs, cet officier serait favorable à une attaque aérienne contre l’Iran.

Le second, le major général Amir Eshel avait le soutien du chef d’état-major de l’armée israélienne, le général Benny Gantz, lequel serait réticent à l’idée d’une opération militaire contre l’Iran.

Finalement, le sort des deux militaires s’est joué dans les coulisses et c’est le général Gantz qui a réussi à imposer son candidat, avec l’appui de la Commission de contrôle de l’Etat, devant laquelle il a déclacré que « les officiers supérieurs ne doivent pas être désignés en contradiction avec le point de vue du chef d’état major, et le commandant de l’armée de l’air est comme un autre général ». Un communiqué daté du 5 février a confirmé cette décision.

Actuellement responsable du service de planification de l’armée , le major-général Esher, né en 1959 à Jaffa, a commencé sa carrière militaire en 1977. Ce pilote de chasse a notamment été aux commandes de F4 Phantom et de F-16. Fils d’un survivant de l’Holocauste, il a mené, en 2003, une formation de 3 appareils isréaliens au-dessus du camp d’extermination d’Auchwitz, en Pologne.

Quant à l’éventualité de frappes aériennes israéliennes en Iran, le major-général Esher a récemment déclaré qu’elles risqueraient « d’affaiblir la liberté d’acion du pays à l’égard du Hamas et du Hezbollah » et de « limiter les capacités d’intervention aérienne d’Israël dans le ciel syrien ou libanais ».