Expliquant qu’il s’en remettrait aux recommandations des organismes de santé internationaux avant d’envisager une campagne de vaccination pour les mineurs, Andrés Manuel Lopez Obrador a évoqué la pression exercée par les laboratoires à ce sujet.
Lors d’une conférence de presse qui s’est déroulée le 30 juillet au siège de la présidence du Mexique, Andrés Manuel Lopez Obrador s’est entre autres exprimé au sujet de la campagne vaccinale dans son pays.
Le chef d’État mexicain a notamment déclaré qu’il attendrait les préconisations d’institutions appropriées avant d’envisager l’autorisation de vacciner les mineurs. « Nous examinons les recommandations des organismes de santé internationaux parce que les laboratoires font pression pour obtenir plus », a affirmé Andrés Manuel Lopez Obrador. « Ils voudraient [imposer] une troisième, une quatrième ou encore une cinquième dose, non ? », a-t-il encore demandé, non sans ironie, à son auditoire.
En tout état de cause, la position adoptée aujourd’hui par le président du Mexique concernant la vaccination des mineurs s’inscrit à rebours de la politique vaccinale d’autres pays, dont la France qui a ouvert au mois de juin la vaccination aux enfants de plus de 12 ans avec l’accord parental.
Pour rappel, l’Organisation mondiale de la santé (l’OMS) a demandé le 21 juillet aux pays riches de ne pas vacciner les plus jeunes et de faire don de leurs doses en surplus aux pays pauvres. À Genève, son directeur général a ainsi qualifié de « scandale moral » le fait que 75 % des vaccins administrés à ce jour ne l’aient été que dans dix pays.