Une vingtaine d’imams de France et de responsables de communautés musulmanes de la région parisienne ont rencontré ce dimanche à Paris, le président israélien Shimon Peres. Ce dernier a souligné « délivrer un message de paix entre les religions » au cours de cette rencontre qui a eu lieu dans un grand hôtel parisien.
Cette rencontre, selon ses initiateurs, est placée dans le cadre de la commémoration des assassinats commis par Mohamed Merah en 2012 en France.
Shimon Peres a déclaré à l’occasion de cette rencontre, qui est la seule du genre durant sa tournée en Europe qui l’a conduit à Bruxelles et Paris et doit s’achever devant le parlement européen, que « notre combat de tous les jours est dirigé contre l’intégrisme et la violence ».
L’un des imams présents, en l’occurrence Hassen Chalghoumi de la mosquée de Drancy, en région parisienne, a évoqué la « période difficile à la veille du 11 mars et les terribles crimes » commis par Mohamed Merah qui a « assassiné des musulmans avant de tuer des juifs ». « Notre combat de tous les jours est dirigé contre l’intégrisme et la violence » a-t-il assuré à Shimon Peres en soulignant « nous sommes les premières victimes de l’intégrisme ».
Il a aussi rappelé que « pour les imams en France, la vie humaine est plus sacrée que La Mecque » tout en se défendant contre les accusations d’avoir « importé le terrorisme en France ».
Chalghoumi a souligné que « nous, on n’a pas importé le conflit (entre musulmans et juifs en France) il faut au contraire exporter la paix, c’est l’un de nos objectifs les plus importants ».
À l’issue de cette entrevue avec les imams, Peres a confié qu’il a été « très impressionné par le courage » de ces responsables musulmans de France qui sont venus en Israël et qui osent dénoncer les crimes autant contre leur propre communauté que contre la communauté juive.