Six lieux ont été visés dans la soirée du vendredi 13 novembre par des attaques terroristes sans précédent. Du Stade de France au cœur de Paris, elles ont fait 129 morts, dont 7 assaillants, et des centaines de blessés, selon un bilan provisoire livré par le procureur de la République François Molins. Un seul terroriste a pour le moment été identifié.
Combien étaient-ils ?
« Sept terroristes sont morts au cours de leur action criminelle », et non huit comme indiqué jusque-là, a précisé le procureur de la République de Paris, qui a évoqué trois « équipes terroristes coordonnées ». Les trois groupes, qui ont mené les différentes attaques, étaient équipés du même type d’armes, et surtout portaient toutes des gilets explosifs de même type, composé de TATP (peroxyde d’azote), et d’un dispositif avec les mêmes piles et boutons-poussoirs. Outre les sept morts, d’autres terroristes ont pu prendre la fuite.
Une source policière évoque auprès de l’Agence France-Presse « des types aguerris à première vue et parfaitement entraînés, que les témoins décrivent comme assez jeunes et sûrs d’eux ». Des témoins parlent aussi de tueurs agissant tête nue, en tenue décontractée, « jean et baskets ».
Un kamikaze français identifié
L’un des 7 terroristes tués, un Français né en 1985, a été identifié grâce à des traces qu’il a laissées dans le carnage du Bataclan. Il s’agit d’Ismaël Omar Mostefaï, un homme de 29 ans natif de Courcouronnes, dans l’Essonne, qui vivait ces dernières années dans le quartier de La Madeleine, à Chartres (Eure-et-Loir) Il a été condamné à 8 reprises, sans jamais être incarcéré. Il avait fait l’objet d’une « fiche S » pour radicalisation en 2010, mais n’avait « jamais été impliqué dans un dossier de filière ou d’association de malfaiteurs terroriste ».
Selon les informations du Monde, il aurait séjourné en Syrie entre l’automne 2013 et le printemps 2014. À son retour, installé à Chartres, il a été observé lors de surveillances d’un petit groupe de salafistes par les services de renseignement.