Le parti socialiste entend faire payer leur indiscipline aux députés PS qui ont voté contre le traité budgétaire européen, pour éviter la reconstitution d’une faction "noniste" sept ans après le déchirement de la formation majoritaire sur l’Europe.
L’Assemblée nationale a adopté mardi par 477 voix contre 70 le projet de loi qui autorise la ratification du traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG).
Mais 264 députés socialistes seulement ont voté pour, 20 contre et neuf se sont abstenus, violant la discipline de groupe, tandis que trois écologistes, pourtant membres du gouvernement, votaient pour et douze contre.
La gauche, avec les radicaux de gauche, rassemble donc 282 voix, permettant de justesse la ratification du texte sans les voix de l’UMP, mais sans réunir une majorité absolue des députés -qui n’était pas requise pour ce vote- de 289 voix sur 577.
Bruno Le Roux, le président du groupe PS de l’Assemblée, a promis que cette rébellion ne resterait pas sans conséquence lors d’une réunion mercredi des députés socialistes.
"J’ai fait une intervention qui a été à l’unanimité saluée et applaudie en disant qu’il y avait des comportements qui n’étaient pas des comportements normaux, qu’il ne pouvait pas y avoir de comportements de courant contre le comportement du groupe", a-t-il déclaré jeudi à Reuters.
Il y aura "bien entendu des traces dans le groupe parce qu’aujourd’hui près de 270 députés considèrent que la discipline n’a pas été respectée", a-t-il ajouté.