Dimanche, 75 millions de russes étaient invités à se rendre aux urnes afin de choisir leurs représentants locaux issus de près de 60 mouvements politiques.
Les candidats soutenus par le Parti Russie Unie du duo Poutine/Medvedev ont remporté 28 régions sur 30.
Deux nouvelles régions russes étaient concernés : la Crimée et Sébastopol, récemment rattachées à la Fédération par référendum en mars dernier, provoquant l’ire de Kiev qui a parlé de « farce ».
Au sein de la Douma municipale de Moscou, sur les 45 sièges, Russie Unie en a remporté 28, 5 pour le parti communiste, 1 pour le parti libéral-démocrate LDPR et 1 pour le parti nationaliste Rodina. 10 candidats sans-étiquette siégeront aussi.
La Commission électorale centrale de la Fédération de Russie a annoncé un taux record d’abstention de l’ordre de 79%.
Le renouvellement de parlements régionaux et municipaux a suscité de vives critiques de la part de l’organe de presse atlantiste Vedomosti (fondé par le Financial Times et le Wall Street Journal) qui a dénoncé :
Les déclarations du Kremlin sur son intention de faire de ce scrutin des élections concurrentielles sont restées des mots. Les candidats représentant une menace pour le parti au pouvoir n’ont pas pu y participer.
Quant à Grigori Melkoniants, co-dirigeant de l’ONG de défense des droits des électeurs Golos (alimenté par les dollars de l’USAID, du Département d’État et par les euros de la Commission européenne), il a récité les mêmes éléments de langage à l’AFP :
Les vrais candidats de l’opposition n’ont pas été autorisés à participer au scrutin.