Le nouveau roi d’Arabie Saoudite, Salman bin Abdulaziz al Saud [photo ci-contre], demi-frère du roi Abdallah, qui vient de décéder à 90 ans des suites d’une pneumonie, devrait selon toute vraisemblance régner en suivant une orientation religieuse encore plus versée dans le Wahabisme, et en s’efforçant de limiter l’effet des quelques timides réformes initiées par l’ex-roi Abdallah.
On peut également s’attendre à ce que Salman consacre son énergie à améliorer la sécurité nationale de son pays. L’engagement de Salman vis-à-vis de la sécurité saoudienne est pour le moins hypocrite, vu le soutien qu’il a apporté à al-Qaïda, y compris à certains individus impliqués [officiellement – NdT] dans les attentats du 11 Septembre aux États-Unis. Et c’est justement l’implication de Salman dans le financement du 11/9 et d’autres [actes] terroristes qui devrait renforcer le président Obama dans son refus de déclassifier les 28 pages censurées du rapport du Comité du renseignement du Sénat publié en 2002 au sujet des failles des services de renseignement autour de ces attentats.
En tant que gouverneur de Riyad à l’époque, il est très probable que le nom de Salman apparaît comme l’un des « gros poissons » dans ces 28 pages censurées du rapport. En apparence, Salman ne devrait pas gouverner très différemment de son prédécesseur en matières de politique du pétrole et de sécurité nationale. Salman sera assisté de son fils, le prince Mohammed bin Salman, ministre de la Défense, et chef du Tribunal royal. Mohammed était le conseiller en chef (Chief adviser) de son père lorsque celui-ci occupait le poste de gouverneur de la province de Riyad. Le prince Mohammed vient tout juste de passer ministre de la Défense, maintenant que son père occupe le trône après le décès d’Abdallah.