Egalité et Réconciliation
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Le niet souverain de Damas à Washington, Londres, Paris, Doha….

La (bonne) nouvelle vient d’une des principale intéressées, la représentante américaine à l’ONU Susan Rice : la Syrie refusera la présence sur son sol d’observateurs originaires des pays associés à l’imposture des « Amis de la Syrie« .

Autrement dit, pour nous en tenir aux « vedettes », des Américains ; des Britanniques, des Français, des Turcs et, of course, des Qataris et des Séoudiens. Miss Rice tenait cette précision de M. Hervé Ladsous, secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix de l’ONU. Lequel Ladsous le tenait, évidemment, du gouvernement syrien.

Les bérets bleus transformés par l’OSDH en « appâts » du pouvoir

Plus précisément, les gens de l’ONU ont indiqué que le gouvernement de Damas refuserait « au moins un observateur » en raison de sa nationalité, et, dans la foulée, avait averti qu’il n’accepterait aucun membre de la mission onusienne issu d’un des soi disant « Amis de la Syrie ». Susan Rice a précisé qu’Hervé Ladsous avait réagi à cette restriction syrienne en disant qu’elle était « totalement inacceptable » du point de vue de l’ONU.

Et Susan Rice a abondé dans le même sens. On sait que les Russes ont proposé de participer au contingent onusien, et que les Chinois n’excluent pas de le faire. Maintenant, si les observateurs se recrutent uniquement chez les nations neutres ou favorables peu ou prou à Damas, la tension sera vive entre ceux-ci et les plus radicaux des opposants. Mais, et on nous permettra de penser que c’est bon signe, le gouvernement syrien se sent assez fort pour dicter ses conditions à Annan et l’ONU. En défiant ses ennemis les plus féroces.

Hier, Kofi Annan a plaidé une nouvelle fois pour le déploiement rapide de ses 300 bérets bleus, dont seulement 15 – 11 seulement selon une autre source – sont à pied d’oeuvre pour le moment, qui à Damas, qui à Homs (deux), qui à Hama (deux). Les inévitables militants de l’opposition viennent, à leur propos, d’entonner un nouveau refrain, repris aussitôt à l’unisson par la presse française, Monde en tête : les forces gouvernementales tireraient à vue sur les civils ayant parlé aux, ou tentant d’approcher les observateurs de l’ONU, et l’OSDH, jamais en peine de bilans « signifiants », affirme que neuf militants de l’opposition ont été exécutés lundi à Hama, au lendemain de leur rencontre avec les bérets bleus.

On appréciera la vraisemblance du scénario, qui va vraiment obliger les soldats et les miliciens de Bachar à un sacré travail, vu le nombre de gens que les observateurs vont rencontrer à travers le pays ! En tous cas, les militaires n’ont pas (encore) abattu Tlass, un des chefs terroristes de Bab Amr, qui s’est promené assez longtemps dans un quartier de Homs avec les observateurs en question…

Kofi Annan, à l’appui de sa requête, a fait valoir qu’il avait suffi de l’arrivée d’ « un très petit nombre » de ces bérets bleus en Syrie pour que la violence « diminue de manière significative« . C’est au moins vrai, pour la journée de mardi, mais pour le reste on ne peut pas dire que les groupes armés aient « levé le pied » depuis le 12 avril. Mais, rituellement, M. Annan – qui ne doit rien ignorer du niveau de violence assuré par l’ASL et les électrons libres salafistes – préfère s’inquiéter à haute voix de l’entrée des soldats syriens dans Hama.

Sinon, Susan Rice a précisé que, toujours selon M. Ladsous, les observateurs seraient au nombre d’une centaine d’ici un mois en Syrie. Et trente au 30 avril. Et puis l’on reparle du général norvégien Mood comme chef de la mission. Après sa visite à Damas le général avait, après une escale politique à Genève, regagné son pays, et la presse occidentale, prompte à annoncer l’échec de la mission Annan, avait conclu que Mood ne voulait pas assumer cette direction. Apparemment, c’était une « extrapolation » (contentons-nous de ce mot) de plus de la part de nos chers confrères…

On vent dépingler Le Monde pour ses parti-pris et sa malveillance. Tout de même, dans son édito du 24 avril où il accuse, après l’OSDH, le gouvernement d’avoir perpétré un massacre d’opposants « pour l’exemple » à Hama, Le Monde donc reconnait qu’ »une partie au moins des combattants (de l’opposition) sont opposés au principe du cessez-le-feu et concourent à son échec« . Et Le Monde se sent obligé de rappeler que 70 soldats « réguliers » ont été tués depuis le 12 avril, en s’appuyant d’ailleurs sur une estimation OSDH.

C’est la première fois à notre connaissance qu’un grand média consacre quelques lignes à ce fait majeur : l’opposition armée ne respecte pas la trêve. Et même Le Monde dit le pourquoi de cette attitude : l’ASL – ou une partie d’entre elle – espère ainsi, par cette escalade de la violence, rendre enfin possible l’intervention militaire étrangère dont rêvent tout haut les chefs du CNS et de l’ASL. Il aura fallu en lire des articles, des blogs et des éditos du Monde.fr pour tomber enfin sur cette vérité « fondatrice » !

 






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3 Commentaires

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  • #143196

    La mission de ces bérets bleus est périlleuse...

    Que se passerait-il, de la part des occidentaux, si quelques un des 11 (15) onusiens fussent assassinés ?.....

    A qui profiterait le crime ?

     

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  • #143204
    Le 26 avril 2012 à 22:52 par JFK executive ord
    Le niet souverain de Damas à Washington, Londres, Paris, Doha….

    Laissez nous vous aider ! qu’il disait le diable.

     

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  • #143252

    La question de fond que soulève cet article n’est pas encore le bout du tunnel : le fait pour Le Monde de reconnaitre cette "vérité fondatrice" l’amènera-t-il enfin à faire du journalisme et non de la "propagande de guerre" dont parlait Le Führer dans "Mein Kamf" ?

    Cette reconnaissance de la vérité fondatrice, ne disqualifie-t-elle Le Monde ? Nul ne peut contester que cet organe de communication de masse est un un véritable outil de la propagande guerrière de l’impérialisme déclinant et décadent occidental.

    Nous partageons entièrement cette posture patriotique syrienne qui veut que dans toute agression comme celle que subit ce beau pays depuis plus d’un an, on ne peut admettre comme juge, des agresseurs qui sont déjà parties.

     

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