Ce 26 janvier matin sur Europe1, juste après une chronique de Thierry Guerrier sur ma campagne présidentielle et les intentions de Jean Arthuis de se porter candidat pour le centre, Jean-Pierre Elkabbach – avec le ton méprisant et suffisant qu’on lui connaît bien – nous a placés sur sa liste des « n’importe qui ».
Mon premier réflexe a bien entendu été de considérer cette insulte comme une véritable légion d’honneur venant de la serpillère des puissants que représente M. Elkabbach.
Mais très vite, c’est le sentiment de malaise qui m’a saisi violemment, car cette saillie de Jean-Pierre Elkabbach est également un crachat au visage de toutes celles et tous ceux qui m’accompagnent dans mon combat politique, un bras d’honneur aux centaines de milliers d’électeurs qui ont voté pour mon mouvement aux européennes et aux régionales de 2010.
En fait, Jean Pierre Elkabbach voit son petit monde s’écrouler, ne supporte pas l’émergence de nouvelles personnalités politiques qui refusent le bipartisme réducteur auquel il est tant attaché et qui protège si bien les intérêts d’une oligarchie complètement déconnectée du réel.
Jean Pierre Elkabbach parle toute la journée de tolérance, mais il a fait la preuve, une nouvelle fois ce matin, de son intolérance viscérale à l’égard de ceux qui veulent changer les choses, faire bouger les lignes.
Souvenons-nous comme il s’était moqué d’Arnaud Montebourg, lui qui propose la démondialisation.
Alors, il est vrai que je ne suis pas reçu dans les dîners en ville qui ne m’intéressent pas.
Il est vrai que je ne suis pas le confident du Président de la République.
Il est vrai que cela ne fait pas 40 ans que je cire les pompes des riches et des célèbres.
Il est vrai que je ne suis qu’un élu de la Nation, réélu député par deux fois au 1er tour de scrutin, le Maire le mieux élu de France avec 79,8 % des voix dès le 1er tour et le responsable d’un mouvement gaulliste qui représente un courant de pensée dans notre pays.
Heureusement, nous ne sommes plus au 18ème siècle et ce genre de différends ne se règle pas en duel à l’épée. Quelque chose me dit pourtant que M. Elkabbach se serait de toute façon défilé, lui qui refuse de m’affronter derrière un micro.
Jadis, il fallait payer des impôts pour avoir le droit de voter. Aujourd’hui, il semble falloir l’autorisation de M. Elkabbach pour se présenter !
M. Elkabbach, le « n’importe qui » vous salue bien.