Les cours du pétrole se sont envolés cette semaine après une offensive-éclair des insurgés islamistes en Irak, qui fait craindre des perturbations du marché pétrolier au Moyen-Orient.
Le baril de brut américain WTI a ainsi bondi de 4,5 % depuis début juin, et de 3 % depuis mercredi, pour se hisser ce matin à 107,39 $ (+ 0,5 %), au plus haut depuis près de 9 mois. Certains analystes estiment qu’en cas d’attaque des insurgés sur Bagdad, le cours du pétrole pourrait flamber jusqu’à 125 $. Quant au baril de Brent de la mer du Nord, il grimpe ce matin de 0,8 % à 114,22 $, lui aussi au plus haut depuis septembre 2013.
En quelques jours, les djihadistes de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL) se sont emparés des villes de Mossoul et de Tikrit au nord de l’Irak, et marchent désormais sur Bagdad, dont ils ne seraient plus éloignés que d’une centaine de kilomètres, selon certaines sources. Cette nuit, les Etats-Unis se sont dits prêts à des actions militaires en Irak, afin d’appuyer l’armée irakienne. Le président Barack Obama a notamment affirmé cette nuit que « les États-Unis souhaitent que les partisans du djihad ne puissent pas s’implanter en Irak ». Hier, le ministre irakien du Pétrole Abdul Kareem al-Luaibi a évoqué de possibles attaques aériennes américaines sur les positions des djihadistes salafistes.