Dans la première partie de mon article, je suis revenue sur l’idée de « vote communautaire », expliquant que les musulmans devaient se tourner vers une vision plus sociale de la politique.
Cette partie 2 est consacrée aux 10 arguments (liste non exhaustive) permettant, au pire, de casser les idées-reçues concernant le Front National, et le voir autrement que comme un parti de « fascistes » et, au mieux de voter Marine Le Pen. Ainsi, à tous les musulmans qui ne souhaiteraient pas voter Marine pour quelques considérations identitaires, je tiens à dire que :
1. Ce sont nos intérêts ECONOMIQUES et SOCIAUX qui sont en jeu. Dans quelques mois si rien n’est fait, la France sera arrivée au stade de la situation grecque, et la préoccupation de manger sera telle, qu’ils en oublieront la colonisation, et l’islam de France sera le dernier de leurs soucis. Réfléchissez bien, musulmans : depuis les 5 années de règne de Nicolas Sarkozy, votre vie en tant que musulman a-t-elle changé ? Très peu. Et votre vie économique ? OUI. Tout simplement parce que la vie économique de la France et des français est en train de changer. 27 taxes créées depuis son investiture, une TVA à 7%, 1 fonctionnaire sur 2 qui sera remplacé : la rigueur pointe. D’ailleurs, on ne nous ressort l’argument économico-social que lorsqu’il s’agit d’expliquer la délinquance par la misère dans les quartiers. À ceux qui disaient que les jeunes des banlieues étaient des délinquants, on n’omettait pas de répondre que la cause était la pauvreté des quartiers. Comme si un jeune qui mange à sa faim, porte des Nike et du Lacoste pouvait justifier du vol d’un Iphone par le malaise dans les banlieues...
2. Le FN n’a JAMAIS tenté de récupérer politiquement ou électoralement les musulmans en s’adressant à leur caractère religieux. D’aucuns ont peut-être l’impression qu’ils ne parlent qu’aux français, mais c’est parce qu’ils ne se posent pas la question de la religion, de la couleur, de la taille ou de la corpulence du français. Faire de la femme un sujet de société c’est être un homme. Faire de l’arabe un sujet de société c’est être blanc. Faire des jeunes un sujet de société c’est être âgé. À partir du moment où on catégorise une frange de la population française, on porte sur elle un regard extérieur : c’est la vision gauchiste. L’islam fait partie de ces questions sociétales exploitées par la gauche, avec entre autres l’immigration, le droit des femmes, la défense des homosexuels, les jeunes. Réveillez-vous, les vraies questions sont ECONOMIQUES…
3. Refuser le vote FN, pour un musulman, c’est réclamer de la démagogie. Un candidat qui va nous caresser dans le sens du poil pour nous infliger une “double quenelle” ensuite : économique et sociale. Nul besoin d’islamophilie pour que les musulmans se sentent bien en France, et les turcs et les pakistanais en sont la preuve, je l’ai assez bien expliqué. Un candidat qui ne s’intéresse pas à l’origine ou la religion de ses compatriotes semble être pour eux une perspective angoissante. Pour moi c’est tout l’inverse. Un candidat qui catégorise : les noirs, les arabes, les pauvres immigrés noirs, les homosexuels, les femmes, les jeunes, qui vise les bobos et les écolos (qui a dit EELV ? l’européisme est dans leur nom), voilà la vraie hypocrisie. Les lobbies communautaires restent empêtrés dans leur contradiction à vouloir l’égalité (donc l’effacement et l’anonymat dans la société), et à proclamer leur appartenance ethnique de l’autre. On ne peut pas manger à tous les râteliers. Ne pas oublier également qu’une grande partie des musulmans de France sont bien gaulois, car convertis…
4. La trinité démoniaque du libéralisme économique est la libre circulation des marchandises, des capitaux, et des personnes. La promotion de l’immigration n’est autre qu’une défense du mondialisme, un prétexte humanitaire, trotskyste et banlieusard de la levée des frontières et de l’exploitation du travailleur où qu’il soit. Réfléchissez musulmans français : n’y a-t-il pas une absurdité à être pro-immigration, sous prétexte que nous-mêmes en sommes issus ? Nous sommes au contraire en première ligne du dumping social lié à l’immigration. En effet, autant un patron peut choisir d’embaucher Christophe que Mohamed, autant, entre un Mohamed français diplômé, et un Mohamed immigré, diplômé, mais payé moitié moins cher et non syndiqué, le choix sera vite fait. Sans compter par exemple les ouvriers noir africains clandestins du BTP, exerçant un dumping social sur les ouvriers français noirs comme arabes…
5. Même en étant plus anticolonialiste que le collabeur gauchiste, on ne peut qu’admettre que l’immigration n’est qu’un néocolonialisme. Au lieu d’aller exploiter l’étranger chez lui, on l’a à domicile pour moins cher ! Il suffit d’écouter Francis Bouygues faire l’éloge de l’immigration [1]. Certains disent que ce n’est qu’un juste retour des choses, une façon de récupérer ce que le « colon » a pris. Mais, même en imaginant que c’est vrai (car les entreprises restent gagnantes) : venir mendier et perdre sa dignité à ramasser des miettes, est-ce une façon de prendre sa revanche ? Ou bien est-ce en gardant ses forces vives, à la fois manuelles et intellectuelles dans son propre pays, afin de le développer et de faire concurrence à ce pays qu’on fustige tant ?...
6. L’exil est d’abord et avant tout une contrainte, voire une punition. Rappelons-nous Socrate qui après son jugement, a préféré boire la ciguë et mourir, que quitter sa terre. Ou plus proche de nous, les pleurnicheries d’un chansonnier qui veut retourner en Algérie. Non la France n’est pas un eldorado, et non, partir avec son paquetage vers une terre étrangère n’est pas une partie de plaisir, mais un véritable déchirement. On ne peut en aucun cas cautionner cette coupure des racines. La position des musulmans en France (« le cul entre deux chaises ») est assez délicate pour la souhaiter aux futurs enfants d’immigrés. Car je remarque une chose. L’immigré (né hors France) adopte en général 2 positions. Soit il ignore la culture de ce pays et vit comme chez lui, soit il joue à fond la carte de l’intégration, mais quoi qu’il en soit, il se soucie peu de sa place dans ce pays, et s’occupe surtout de travailler. En revanche le réel problème (délinquance, réislamisation, problème d’identité) s’est posé avec les enfants de ces immigrés, nés ici, et qui, trouvant difficilement leur place, se mette à faire une surenchère d’une culture dont ils connaissent que ce que leurs parents leur apprennent, à défaut d’adhérer à une culture dont ils ne connaissent pas assez les codes et références. Sans compter que grâce aux associations gauchistes ils ont appris à détester la France…
7. Le mondialisme, contre lequel lutte Marine, ne menace pas seulement la France, mais tous les pays, y compris les pays d’origine de ces jeunes issus de l’immigration, et ces jeunes eux-mêmes. On voit déjà les dégâts qu’a fait le modèle américain sur les jeunes de banlieues, accrochés à leur casquette, leur rap et leur bling bling. Clamer ses origines maghrébines dans cet accoutrement est tout de même déplacé. Or, dire « La France aux français », c’est aussi dire « L’Algérie aux algériens », « Le Sénégal aux sénégalais » etc. Pas plus anticolonialiste comme propos…
8. Marine est avant tout souverainiste. Cela devrait poser question à des musulmans touchés par ce qui est arrivé à leurs frères libyens et bientôt syriens. Je signalais dans la partie 1 le « vote juif » orienté vers la politique pro-israélienne du candidat. Le vote communautaire des musulmans est moins lucide, car si leur critère était la politique pro-arabe du candidat (l’islam étant, à tort, perçu comme « arabe » en France), ils n’hésiteraient pas à voter Le Pen, qui a toujours gardé une ligne diplomatique gaulliste. D’autre part, ils oublient bien souvent que le FN était favorable à l’Algérie française, qui aurait permis à 30 millions de musulmans d’être français (et aussi de proposer une alternative de vie pour des musulmans qui souhaiteraient malgré tout rester français). On peut critiquer le manque de discernement de Marine sur la question musulmane, mais force est de constater que cela reste, à ce jour, son seul passeport pour les médias. Il serait temps pour les musulmans de se demander enfin à qui profite le crime, et comprendre que ce n’est évidemment pas à Marine Le Pen. Le sage désigne la lune, mais l’idiot regarde le doigt…
9. Et elle en a désigné des lunes, Marine : le club Le Siècle, récemment au Zénith, mais aussi la finance et les banques, à travers la loi scélérate de 1973, interdisant aux Etats, Régions et collectivité locales d’emprunter au Trésor à taux zéro, pour aller se refinancer sur les marchés financiers et les banquiers privés à des taux exorbitants. Pas étonnant que cette loi s’appelle en réalité Pompidou-Giscard-Rothschild. Pompidou, à l’époque président de la république, fut l’ancien directeur général de la banque Rothschild, avec son ministre de l’économie et des finances Giscard d’Estaing. Le même genre d’arnaque que le regroupement familial, qu’on aurait imaginé mise en place par la gauche, mais introduit (comme l’avortement) sous la présidence Valéry Giscard d’Estaing, avec comme premier ministre Jacques Chirac. Pendant ce temps, la gauche s’occupe de libéraliser la banque avec les lois bancaires du début des années 80 sous la présidence Mitterrand, ou encore d’opérer des privatisations avec le gouvernement Jospin. Libéralisations dont s’est vanté récemment François Hollande au Guardian, pour rassurer la City [2] ! Tout ça est très logique, bien entendu…
10. Une preuve définitive que Marine est antisystème, c’est la preuve avérée de l’aversion que nourrit pour elle la Franc-Maçonnerie. Comme les médias ou Bernard-Henri Lévy, ils sont ma boussole. Je prends systématiquement l’opposé de ce que dit un franc-maçon comme la vérité. Premièrement, et Alain Soral l’a rappelé, tous les candidats sans exception, soit appartiennent à une loge, soit ont été faire un discours d’adoubement auprès du Grand Orient de France. Une autre preuve m’est donnée par l’ancien grand maitre du Grand Orient, Jean-Michel Quillardet, qui, lors d’une interview, déclarait : “Chacun est libre, sauf de voter Le Pen. Nous ne donnons aucune consigne de vote.” [3]. La messe est dite. Je rappelle que c’est le même Jean-Michel Quillardet qui avait invité son FF .˙. Mélenchon [4], et qui est responsable de ces déclarations : « Pour nous l’Europe, ce n’est pas une fin, c’est une étape vers un monde sans frontières et ce n’est pas un continent, c’est une idée, une certaine conception de l’Homme… » ou encore « il n’y a aucune raison de donner des signatures à Le Pen », en parlant du père, mais comme la LICRA nous dit que c’est la même chose il faut bien le penser…
Mirinda