Le Sénat américain a voté le lundi l’interdiction de séjour aux États-Unis de Hamid Aboutalebi (photo ci-contre), nouvel ambassadeur proposé par l’Iran pour les Nations Unies, en raison de son implication présumée dans la prise d’otage de 52 Américains en 1979.
Le Sénat a adopté le texte de loi proposé par le sénateur républicain du Texas Ted Cruz, qui a désigné M. Aboutalebi comme un membre du groupe militant qui a pris le contrôle de l’ambassade américaine à Téhéran le 4 novembre 1979 et a pris en otage 52 Américains pendant 444 jours.
M. Cruz a déclaré que désigner M. Aboutalebi, un diplomate chevronné de 56 ans qui a par le passé occupé les fonctions d’ambassadeur iranien en Australie, à l’Union européenne, en Belgique et en Italie, constituait un geste "délibérément insultant et méprisant" de la part des dirigeants iraniens.
Le député républicain Doug Lamborn a proposé une mesure similaire à la Chambre des représentants. S’il est adopté par les deux chambres, le projet de loi sera envoyé au président Barack Obama pour être validé.
M. Aboutalebi aurait cherché à obtenir un visa américain, et la porte-parole du département d’État américain Marie Harf a déclaré la semaine dernière que la nomination du diplomate était "extrêmement troublante" et que Washington avait informé le gouvernement iranien de ses "sérieuses préoccupations" à ce sujet.
Mme Harf a déclaré qu’en tant que pays qui abrite le siège de l’ONU, les États-Unis sont généralement obligés d’admettre les représentants élus des États membres sur leur territoire pour qu’ils puissent représenter leur pays à l’organisation mondiale, sauf dans certains cas exceptionnels.
Les États-Unis, le Royaume-Uni, la Chine, la France, la Russie et l’Allemagne négocient actuellement avec l’Iran en vue de parvenir à un accord global sur le programme nucléaire controversé de la république islamique, dans le sillage d’un premier accord conclu en novembre dernier.
Voir aussi, sur E&R : L’Iran rétablit son aide financière au Hamas