A l’heure de la crise ukrainienne avec la forte implication de mouvements ultra-radicaux comme Pravy Sektor et Svoboda et de la venue du nouveau président ukrainien Porochenko aux commémorations du Débarquement, l’histoire parfois nous présente des faits qui ont un écho symbolique bien des années plus tard.
Cet écho est aujourd’hui, celui du premier mort « pour la France » du Débarquement, le SAS Emile Bouétard parachuté en Bretagne dans la nuit du 5 au 6 juin pour rejoindre les FFI et organiser une base de réception pour des hommes et du matériel.
Emile Bouétard a en effet été tué par un supplétif ukrainien (certaines sources affirment qu’il s’agirait d’un Georgien) de la Wehrmacht (armée Vlassov) qui a achevé le SAS français, blessé par balle à l’épaule, d’une rafale de mitraillette.
Aujourd’hui [ndlr : 5 juin 2014], Jean-Yves Le Drian est à Plumelec pour rendre hommage au caporal Bouétard et aux premiers morts du Jour J.
Cette anecdote historique n’est pas mentionnée par le ministre de la Défense dans son discours : Le caporal Émile Bouétard, blessé au combat, est achevé par l’ennemi, conformément aux ordres qu’avait donné Hitler. Il est alors minuit quarante. À 29 ans, ce jeune Breton, originaire des Côtes-d’Armor, est le premier homme à mourir pour le Débarquement, sur ce site d’Halliguen qui porte depuis lors sa mémoire.
On peut être sûr que ce clin d’oeil historique ne sera pas glissé à l’oreille du nouveau président ukrainien.