Longtemps, les rois passèrent ou se firent passer pour des dieux ou pour des enfants de la race des dieux. Plus modestes et plus avisés, ils laissèrent dire et croire que, simples humains, c’est du Ciel lui-même qu’ils tenaient leur légitimité. L’intérêt de la formule du droit divin tient à ce qu’elle était invérifiable et qu’il en fallait beaucoup, vraiment beaucoup, pour que l’on osât remettre en cause une onction qui venait de si haut.
La République a laïcisé la politique. Le seul souverain y est le peuple et ce n’est que par délégation qu’il confie le pouvoir, généralement pour un temps fixé par les institutions, à un homme ou à un parti.
C’est ainsi que chez nous, le 6 mai 2012, il y aura deux ans dans quelques jours, l’élection présidentielle a fait de François Hollande le chef de l’État.
On dira, et non sans raison, que l’ancien premier secrétaire du Parti socialiste n’a dû son élection qu’à l’impopularité de son prédécesseur et rival, qu’il a donc été vainqueur par défaut, que cette victoire était par essence équivoque et qu’elle était assez courte. On dira – et il faudrait être aveugle, amnésique ou singulièrement accommodant pour le contester – que le président de la République ne s’est pas contenté de ne pas honorer mais qu’il a bel et bien trahi les promesses, les engagements et les idées du candidat qu’il fut.
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