C’est une tradition chez Bloomberg. Chaque année, les rédacteurs de l’agence de presse financière jouent à se faire peur et imaginent les pires scénarios possibles pour l’année suivante. Seulement voilà, parfois, le pire se produit bel et bien.
À l’approche des fêtes de fin d’année, c’est le temps des bilans, des retours sur image et autres marronniers. Mais Bloomberg News, dans un esprit de détente et avec humour s’essaie à imaginer le pire pour les marchés financiers. Simulant ce à quoi pourrait ressembler le fil Twitter de Bloomberg News, l’édition 2016 du « Guide du pessimiste » dresse un tableau plutôt sombre pour l’année qui vient. Du moins cela dépend-il de quel point de vue on se place.
Ainsi, selon les futurologues de Bloomberg, 2017 réserve de bien mauvaises surprises. Comme, par exemple, une explosion de la popularité de Donald Trump, après le vote par le Congrès américain d’un large stimulus fiscal.
Dans ce scénario, des émeutes « raciales » éclatent toutefois un peu partout dans le pays et la Californie envisage une sortie de l’Union. Une sorte de « Calexit ».
Dans un autre scénario anxiogène, baptisé par Bloomberg « les têtes tombent en Europe » en hommage aux traditions du Vieux continent, les analystes prévoient que la victoire de Donald Trump donnera des ailes aux « populistes » de tout poil.
Et là, tout s’enchaîne. Marine Le Pen est élue présidente, le Premier ministre britannique Theresa May est évincée du pouvoir car trop molle dans la mise en œuvre du Brexit. Même destin implacable pour Angela Merkel qui perd les élections législatives en Allemagne, tandis qu’en Italie, le « populiste » Beppe Grillo accède à la présidence du Conseil.
Conséquence de tout ça, la Grèce, à feu et à sang, s’effondre définitivement faute d’« aide » de la part du FMI et de l’Union européenne. Ce ne serait cependant pas une surprise.
Mais il y a pire. Dans un autre scénario envisagé, l’Union européenne se retrouve seule face à la Russie, en raison d’une politique isolationniste de Donald Trump. Et, Angela Merkel, apparemment la véritable dirigeante de l’UE pour Bloomberg, doit se soumettre à un nouveau Yalta. À savoir une extension de la sphère d’influence de la Russie digne de la guerre froide.
Vladimir Poutine rappelle enfin ses hackers tout comme ses avions de chasses et promet de ne plus intervenir dans les affaires intérieures de l’Union européenne et des États-Unis. Ouf.
Seulement voilà, un nouveau rideau de fer s’abat sur le monde, alors que la Syrie, la Biélorussie (?) et l’Ukraine passent sous domination de l’URSS. Pardon : de la Russie.
Mais ce sont les prévisions de 2015 pour l’année 2016 de Bloomberg qui donnent, rétrospectivement, le plus la chair de poule. Sans commentaire.