Les dirigeants du Hamas dans la bande de Gaza ont rejeté samedi la demande des États-Unis, qui exigent que tout futur gouvernement palestinien reconnaisse Israël, et l’ont qualifiée d’ingérence dans les affaires internes palestiniennes.
Le porte-parole du Hamas Fawzi Barhoum a soupçonné dans un communiqué de presse que l’objectif de la récente visite à Ramallah qu’a effectuée la semaine dernière la conseillière à la sécurité nationale des États-Unis, Susan Rice, soit de saboter la réconciliation nationale palestinienne.
Il a appelé au déploiement des efforts pour appliquer l’accord de réconciliation signé le mois dernier par le mouvement du Hamas et le Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas.
Lors de la rencontre de Mme Rice avec M. Abbas jeudi, la conseillière américaine a réitéré la politique des États-Unis, selon laquelle tout gouvernement palestinien doit s’engager clairement et explicitement à ne pas recourir à la violence, à reconnaître l’État d’Israël et à accepter les précédents accords et obligations entre les deux parties.
Auparavant, le président palestinien Abbas avait souligné que le futur gouvernement d’unité s’en tiendrait à ses politiques de non violence et de reconnaissance d’Israël.
Fin avril, les deux rivaux le Hamas et le Fatah ont annoncé un accord de réconciliation consistant à mettre un terme à la division politique palestinienne commencée lorsque le Hamas a pris le contrôle de la bande de Gaza en juin 2007 après avoir évincé les forces loyales à M. Abbas, qui gouverne actuellement la Cisjordanie.
En vertu de l’accord auquel s’oppose Israël, M. Abbas doit entamer des discussions en vue de former un gouvernement d’unité en cinq semaines et organiser des élections générales six mois après la formation du nouveau gouvernement.
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