Le Grand Orient de France (GODF) a lancé samedi soir à Lille une campagne publique contre « la dangereuse résurgence de l’antimaçonnisme » à travers un cycle de conférences dans huit villes françaises, a constaté l’AFP.
« L’antimaçonnisme est aujourd’hui avec l’antisémitisme et l’homophobie l’un des trois symptômes de la crise de la République », a expliqué Daniel Keller [photo ci-contre], grand maître du GODF depuis l’été 2013. « Nous avons décidé de prendre l’antimaçonnisme à bras le corps, d’abord pour le démystifier et puis pour montrer en quoi il était une menace pour les fondements de la République », a-t-il ajouté.
Dans le temple maçonnique situé dans le Vieux-Lille, construit il y a tout juste un siècle, environ 150 personnes ont suivi la conférence sur l’antimaçonnisme du XVIIIe siècle à nos jours. Plus d’un tiers des personnes présentes ne faisaient pas partie de l’obédience, a confié un habitué des lieux. Plus que la bulle papale de Clément XII en 1738, le véritable début de l’antimaçonnisme date de la publication des « Mémoires pour servir à l’histoire du jacobinisme » par l’abbé Barruel à la fin du XVIIIe, a expliqué le philosophe Daniel Morfouace.