aliamloisirs2000,
Quand on est un citoyen du monde, c’est déjà que le monde est uniformisé. C’est facile de passer de Paris à New-York, les gens y vivent de la même manière, ont les mêmes moeurs, les mêmes loisirs, les mêmes principes, ils regardent les mêmes films au cinéma, écoutent les mêmes musiques sur leur IPod, mangent les mêmes Big Mac, portent les mêmes blue jeans et les mêmes baskets Nike, surfent sur le même Facebook, etc. Allez dans une société vraiment différente, comme par exemple une tribu primitive, et dites-moi si vous vous sentez un citoyen lambda parmi eux. Il ne vous suffira pas de louer une chambre d’hôtel et de commander un repas au room-service, ce sera un peu plus compliqué. Lorsqu’on fait abstraction des cultures, et que l’on considère les pays comme des hôtels ou tout peut s’obtenir grâce à sa carte bancaire, c’est facile de passer de l’un à l’autre. Lorsque le lien social entre les individus d’un peuple est constitué par des relations marchandes uniformes d’un bout à l’autre de la planète, c’est facile de se sentir partout chez soi. Ce lien social inhumain, c’est ce que vous promettent tous les mondialistes. Vous vous sentirez partout chez vous, parce que la planète est déshumanisée, qu’il n’y a plus besoin de s’intégrer au sein d’une culture, qu’il suffit de faire comme partout, c’est-à-dire d’être un consommateur. Vous avez raison, l’immigration n’est absolument pas le problème. Ce n’est que la conséquence de cette vision du monde dans laquelle on peut prendre des gens à un endroit, et les faire travailler à un autre endroit, quitte à ce qu’ils s’éloignent de leurs racines et deviennent des consommateurs parmi d’autres, qui ne penseront qu’en termes de pouvoir d’achat, pour pouvoir s’acheter une voiture et un écran plasma, pour aller encore plus loin dans l’uniformisation. Votre citoyenneté du monde, ce n’est que le résultat du processus d’uniformisation résultant de la société de consommation mondialisée. Toutes les sociétés pré-capitalistes avaient leurs caractéristiques propres, et il ne suffisait pas de se balader partout avec sa carte bancaire pour se sentir chez soi.