Salut,
Ta remarque est justifiée, mais c’est partir du postulat que les gros actionnaires investissent l’intégralité de leur fortune dans une seule action, comme celle du C.A. Hors, très bien conseillés et rompus au système, leur investissement est toujours réparti sur divers fonds, avec un calcul très soigneux des risques.
S’ils ne gagnent pas avec le C.A., ils gagnent avec d’autres. Les véritables perdants sont les petits qui n’ont même pas forcément d’actions mais un simple compte courant ouvert avec leurs économies, et bien sûrs les pauvres petits vieux que de brillants conseillers sont venir voir en leur expliquant avec le sourire qu’investir dans le fond de reprise de la banque Grecque était une valeur sûre en plus d’être un acte citoyen et humaniste.
Pire, avec le système financier actuel, permettant de "parier" à la baisse sur certaines valeurs, les puissants peuvent récupérer une partie de leurs pertes, l’amortir voire engranger des bénéfices en pariant qu’avec la chute, de nombreuses Entreprises verront leurs actions s’écrouler. Dit simplement, ils misent sur le fait que des Entreprises Grecques vont se casser la gueule, et si leur théorie se vérifie, ils empochent le pactole.
Ajoutons à cela qu’ils ne manqueront pas de réclamer un sauvetage par l’état (c.à.d. nous) et ils n’auront peut-être pas de dividendes cette année, peut-être pas non plus l’an prochain, mais tôt ou tard ils recommenceront à faire du pognon avec cette même banque qu’ils ont failli couler.
Je termine en prophétisant ceci : Non seulement il y a fort à parier qu’ils demandent (sous couvert de vouloir aider les pauvres petits investisseurs malheureux) un sauvetage par l’état, mais ils se serviront en plus de l’aubaine du redressement qui s’en suivra pour dégraisser, c.à.d. licencier, réduire les salaires, automatiser les tâches et geler les augmentations, le tout en arguant qu’il faut reprendre le contrôle des dépenses, mais toujours sans contrôle ni législation sur les investissements à risques.
Mais je pense que le plus répugnant est bien le discours de ce dirigeant qui, non comptant d’avoir anéanti les économies de "petites gens", leur balance qu’ils avaient qu’à se plaindre au moment du rachat de la Banque Grecque.
Cdlt,
Jes