Le Congrès américain a reconduit in extremis jeudi trois dispositions du très controversé Patriot Act jusqu’en 2015, la législation antiterroriste aux Etats-Unis, sans ajouter les garanties souhaitées par certains élus pour renforcer la protection des libertés.
Confrontés à l’urgence et à la nécessité de réunir une majorité de voix dans les deux chambres, les dirigeants républicains et démocrates du Congrès sont finalement parvenus à un accord pour prolonger ces dispositions de quatre ans sans modification.
La Chambre des représentants à majorité républicaine a adopté ce projet par 250 voix contre 153, quelques heures après le feu vert du Sénat à majorité démocrate par 72 voix contre 23.
Les trois dispositions concernées portent sur la mise sur écoute des suspects qui changent de mode de communication, sur la surveillance des étrangers susceptibles d’avoir un lien quelconque avec des activistes mais soupçonnés de préparer seuls des actes terroristes, et sur l’accès à certaines données auprès des entreprises et des bibliothèques.
Pour ses détracteurs, cette législation mise en oeuvre après les attentats du 11 septembre 2001 conduit les autorités fédérales à outrepasser leurs droits. Ses partisans affirment qu’elle a permis d’éviter de nouveaux attentats.