Le ministre canadien des Affaires étrangères John Baird a déclaré que le pays avait déposé à l’Onu une demande pour étendre le plateau continental du pays dans l’Atlantique, notamment en Arctique.
Selon lui, le Canada revendiquera prochainement une partie du fond marin au-delà de sa zone économique exclusive de 200 milles marins dans l’océan Arctique, écrit mardi le quotidien RBC Daily.
Le Canada a déposé une requête à la Commission des limites du plateau continental de l’Onu pour étendre sa souveraineté en mer de 1,2 million de km² dans l’Atlantique. John Baird a souligné à cette occasion que le Canada avait agi selon l’exemple du Danemark et de la Russie, qui revendiquent également leur part du plateau arctique.
"C’est un pas important vers la mise en œuvre de notre priorité : obtenir la reconnaissance internationale de notre plateau continental dans toute son étendue. Définir notre plateau continental est fondamental pour notre pays et constitue un legs pour les Canadiens", a-t-il déclaré.
Le Canada revendique également des territoires du Pôle nord. "Nous avons demandé à nos fonctionnaires et scientifiques de mener des travaux supplémentaires, indispensables pour déposer une demande concernant l’ensemble du plateau continental du Canada, y compris le Pôle nord", a déclaré le ministre.
A l’heure actuelle, les spécialistes s’occupent de déterminer la frontière extérieure du plateau canadien en Arctique. Neuf ans de travail et 200 millions de dollars ont déjà été dépensés à cet effet.
Les revendications du Canada en Arctique seront valables uniquement si les scientifiques parvenaient à prouver que la crête de Lomonossov, dans l’océan Arctique, est effectivement une continuité naturelle du plateau canadien. Il y a peu de chances que le Canada y arrive, pensent les experts.
Conformément à la Convention des Nations unies sur le droit de la mer, le territoire du pays inclut une zone d’eaux territoriales qui s’étend sur 13 milles marins, et encore 200 milles marins de zone économique exclusive.
Depuis l’entrée en vigueur de la Convention de Montego Bay en 1994, chaque pays peut étendre son territoire maritime s’il arrive à prouver que le plateau continental dépasse la limite des frontières actuelles.