Des sénateurs belges ont pris une résolution visant à lutter contre l’islamophobie, qui est en nette augmentation en Europe. Les opposants à cette décision ne se sont pas fait prier pour manifester leur mécontentement et leur indignation.
Le Centre communautaire laïc juif (CCLJ) de Belgique a estimé que cette résolution, qui vise à considérer l’islamophobie comme l’expression du rejet des citoyens musulmans, est « inacceptable ». Il a reçu sans attendre le soutien du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France), qui a jugé ce projet « étrange et inquiétant » et ne considère pas l’islamophobie comme du racisme, mais comme une liberté d’expression. La résolution aurait pour objectif d’ « empêcher toute critique de l’islam et [de] faire en sorte que les droits les plus fondamentaux ne soient pas appliqués » – toujours selon le CRIF. Les résolutions des sénateurs sont claires : ils entendent par islamophobie les actes de violences envers les musulmans.
Notons qu’en novembre 2012, le Conseil français du culte musulman avait demandé à François Hollande de faire de l’islamophobie une cause nationale, ce qui avait été vivement critiqué par l’organisation. Richard Prasquier, président du CRIF [1], met un point d’honneur à préciser qu’il ne faut pas mettre sur un même pied d’égalité la lutte contre l’antisémitisme et l’islamophobie, pour « ne pas tout mélanger ». Ces propos sont incohérents de la part d’une organisation qui dénonce le plus petit acte antisémite.