Les événements survenus du 18 au 20 février 2014 sur la place Maïdan à Kiev sont à l’origine de la crise actuelle, non seulement en Ukraine mais aussi entre les pays de l’OTAN et la Russie.
Le gouvernement actuellement au pouvoir à Kiev, et les principaux dirigeants de l’UE, soutiennent la thèse que la manifestation pacifique fut l’objet d’un massacre provoquant la mort d’environ 100 personnes par les forces du gouvernement de M. Yanoukovitch, Président régulièrement élu.
Dès le début du mois de mars, on a pu avoir des doutes extrêmement forts sur cette version des faits, ainsi que sur l’explication qui fut fournie par les opposants à M. Yanoukovitch, selon qui ce dernier aurait fui Kiev, abandonnant ses fonctions. La possibilité d’une provocation était manifeste, et ce carnet s’en est fait l’écho dès le 5 mars [1].
Par ailleurs, les conditions de la « fuite » du Président Yanoukovitch n’étant pas éclaircies, cela posait le problème de la continuité, ou non, de l’ordre constitutionnel en Ukraine [2]. Cette question est importante. Si l’on considère que Yanoukovitch a quitté Kiev de son plein gré, ceci est assimilable de fait à une démission, et le changement de gouvernement ne constitue pas une rupture de l’ordre constitutionnel.
Si l’on établit que Yanoukovitch a quitté Kiev sous la menace, qu’elle soit réelle ou imaginaire, et qu’il a été démis par un parlement-croupion, on est alors en présence d’une révolution qui implique la rupture de l’ordre constitutionnel ancien, et qui légitime alors les différents référendum tenus tant en Crimée que dans l’Est de l’Ukraine.
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