Les pays arabes ne devraient pas soumettre de projet de résolution commune sur Israël lors de la prochaine conférence générale de l’AIEA afin de ne pas gêner les efforts en faveur d’un Moyen-Orient sans armes nucléaires, a-t-on appris auprès de diplomates.
Cette décision devrait être bien accueillie par les pays occidentaux, qui redoutent qu’une offensive arabe contre l’Etat hébreu ne l’encourage à ne pas assister à des pourparlers prévus avantla fin de l’année et visant à interdire semblables armes de destruction massive dans la région. « C’est assurément positif », a commenté un diplomate occidental.
Selon des diplomates, les délégués de pays arabes à la Conférence générale de l’Agence internationale de l’énergie atomique prévue du 17 au 21 septembre dans la capitale autrichienne critiqueront comme chaque année Israël pendant les débats, tout en s’abstenant de présenter un texte.
Les puissances occidentales exhortaient les diplomates arabes accrédités à ne pas soumettre de projet de texte certes non-contraignant mais ayant une forte portée symbolique qui ciblerait Israël, considéré par beaucoup comme le seul pays de la région à posséder l’arme atomique.
Semblable démarche, expliquent-elles, anéantirait tout espoir de voir le projet de conférence, vers la fin de l’année probablement à Helsinki, déboucher sur la création d’une zone dénucléarisée au Moyen-Orient. Israël, tout comme l’Iran d’ailleurs, se sont abstenus jusqu’ici de dire s’ils participeraient à la conférence dans la capitale finlandaise.
Lors de la conférence générale de l’AIEA organisée en 2011, le groupe arabe avait surpris en décidant de ne pas cibler les Israéliens avec une proposition sur « les capacités nucléaires d’Israël ».
Ce geste avait été présenté comme un signe de bonne volonté avant les pourparlers de 2012. L’Etat hébreu avait accueilli cette mesure comme un développement « positif ».