L’Express (21 août 2008) publie des extraits de la biographie consacrée à Olivier Besancenot par Eric Hacquemand, qui « dévoile quelques épisodes peu connus de l’ascension du porte-parole de la LCR ». On y apprend, dans le détail, comment la LCR a marchandé auprès du PS les signatures de maires nécessaires à la candidature de Besancenot à la présidentielle en 2002. À la demande de la LCR, une première rencontre a lieu entre François Sabado, membre de la direction nationale de la LCR, et Jean-Christophe Cambadélis, dirigeant du PS. Sabado annonce la couleur : « Il nous manque 70 à 80 signatures pour présenter notre candidat ».
"Je propose une dizaine de signatures, mais à condition qu’ils s’engagent"
À la question de Cambadélis, « Quel est notre intérêt d’aider un candidat d’extrême gauche dans cette campagne ? », Sabado répond : « Besancenot pourrait, au deuxième tour, ne pas mettre sur le même plan Jospin et Chirac ». Le livre cite Cambadélis : « J’envoie une note à Jospin et copie à François Hollande en leur présentant la demande de la LCR. […] Je propose une dizaine de signatures, mais à condition qu’ils s’engagent. […] Hollande m’appelle : "Écoute, ne vas pas trop vite. Je suis d’accord… Mais à deux conditions : premièrement, Krivine doit m’appeler personnellement, moi, premier secrétaire" […]. Finalement, l’accord est concrétisé. Quelques jours plus tard, je déjeune avec Sabado […], voilà ce qu’il me propose : "Nous vous le promettons, Olivier fera une déclaration où il sera clair, sans pour autant donner une consigne de vote. Mais ce sera clair, compréhensible, c’est normal… Sur le fond, nous ne mettons pas sur le même plan Jospin et Chirac" ». « Finalement, ils se mettront d’accord sur 14 signatures, conclut L’Express... et la LCR appellera à voter Chirac au deuxième tour ».
Source : Informations Ouvrières, journal du Parti Ouvrier Indépendant (ex-Parti des Travailleurs), n°11 [2405] de la semaine du 28 août au 3 septembre 2008.
"Je propose une dizaine de signatures, mais à condition qu’ils s’engagent"
À la question de Cambadélis, « Quel est notre intérêt d’aider un candidat d’extrême gauche dans cette campagne ? », Sabado répond : « Besancenot pourrait, au deuxième tour, ne pas mettre sur le même plan Jospin et Chirac ». Le livre cite Cambadélis : « J’envoie une note à Jospin et copie à François Hollande en leur présentant la demande de la LCR. […] Je propose une dizaine de signatures, mais à condition qu’ils s’engagent. […] Hollande m’appelle : "Écoute, ne vas pas trop vite. Je suis d’accord… Mais à deux conditions : premièrement, Krivine doit m’appeler personnellement, moi, premier secrétaire" […]. Finalement, l’accord est concrétisé. Quelques jours plus tard, je déjeune avec Sabado […], voilà ce qu’il me propose : "Nous vous le promettons, Olivier fera une déclaration où il sera clair, sans pour autant donner une consigne de vote. Mais ce sera clair, compréhensible, c’est normal… Sur le fond, nous ne mettons pas sur le même plan Jospin et Chirac" ». « Finalement, ils se mettront d’accord sur 14 signatures, conclut L’Express... et la LCR appellera à voter Chirac au deuxième tour ».
Source : Informations Ouvrières, journal du Parti Ouvrier Indépendant (ex-Parti des Travailleurs), n°11 [2405] de la semaine du 28 août au 3 septembre 2008.