Communiqué de presse du Front national
Bien entendu les juges de Cayenne (MM. Rémy, Fournié et Abdou-Souna) évitent de se prononcer sur l’illégalité manifeste de la condamnation du Front national, la loi excluant expressément la possibilité de déclarer coupable d’une telle infraction une personne morale. Pourtant, le procureur de la république de Cayenne l’avait rappelé à l’audience…
Pour déclarer le Front national coupable à titre d’auteur principal d’injure à caractère raciste à l’égard de Madame Taubira, la principale motivation des juges est que le Front national « ne s’est pas assuré des opinions républicaines » de Madame Leclère. Au-delà de la bouffissure de ce motif, il est digne des régimes de terreur les plus totalitaires : comment fait-on pour s’assurer des opinions d’un être humain ? Quelles sont les méthodes que les juges de Cayenne voudraient voir employées ? On en a froid dans le dos…
Le tribunal ajoute que le Front national a encore commis le délit d’injures envers Madame Taubira en véhiculant un discours parfois raciste. Cette affirmation est un mensonge pur et simple. Jamais le Front national, dans son programme, dans ses écrits officiels, n’a véhiculé un discours raciste.
Le tribunal en outre impute de façon diffamatoire au Front national de « posséder un idéal du français de souche de race blanche » (sic). Non seulement cette affirmation est calomnieuse, mais elle est folle : jamais le programme du Front national, ses écrits, les écrits ou déclarations de ses dirigeants ont pu faire croire qu’ils désiraient un « idéal du français de souche de race blanche ». Cette affirmation est la démonstration du degré d’ignorance et de paranoïa des juges de Cayenne.
Cette décision se veut, à l’évidence, politique : pour déclarer le Front national coupable, les juges de Cayenne fustigent la prétendue « analyse politique du Front national imputant aux immigrés l’essentiel des difficultés rencontrées par le pays ». Cela n’a jamais été la position du Front national qui a toujours bien plutôt « fustigé » la politique de l’immigration et non « les immigrés ».
Le tribunal résume ainsi sa position : le Front national doit être considéré comme auteur principal de l’infraction d’injure car l’élément matériel de cette infraction est « la fourniture d’une investiture, d’un programme et d’affiches », l’élément moral étant la « volonté exprimée de s’en prendre aux étrangers et plus généralement aux hommes de race ou d’origine différentes » (resic). Ce raisonnement est non seulement une aliénation, une hérésie juridique et intellectuelle mais il est la preuve de la volonté de juges politisés de commettre un acte politique hostile qui est la condamnation du Front national dans ces conditions.
Il est très difficile de se défendre contre de tels raisonnements et de tels juges, contre l’infra-justice, néanmoins le Front national résistera évidemment à cette entreprise qui constitue une instrumentalisation ignoble de la justice.