Le projet de loi d’Avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt arrive au Sénat aujourd’hui (9 avril). Un projet qui privilégie une gestion productiviste et industrielle de la forêt, et contre lequel de plus en plus de voix s’élèvent.
La forêt française est en danger. C’est l’alerte lancée par le collectif SOS Forêt depuis quelques mois. « On va tout cramer et dans vingt ans on n’aura plus de bois », s’inquiète Régis Lindeperg de l’Association Adret Morvan. « Nous sommes à une période charnière. »
L’affaire est sérieuse, elle concerne 16,4 millions d’hectares en France métropolitaine, soit 29 % de la surface de l’hexagone. Cela fait déjà quelques années qu’à travers toute la France, associations locales et syndicats des professionnels de la forêt s’inquiètent d’une industrialisation de la forêt française.
Le projet de loi d’Avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt, qui arrive au Sénat ce mercredi, les a poussés à s’unir au sein du collectif SOS Forêt.
Le texte affirme la nécessité d’allier performances économique et écologique. Les objectifs sont de préserver la « diversité biologique » des forêts tout en assurant « la compétitivité et la durabilité des filières d’utilisation du bois ». De belles paroles qui ne se retrouvent pas du tout dans les mesures mises en place par la loi, selon SOS Forêt. « Le texte a été dicté par les gros industriels de la filière, uniquement dans le but de mobiliser plus de bois », dénonce Régis Lindeperg, qui a analysé le texte pour le collectif.