Communiqué de presse de Gilles Lebreton, Conseiller Enseignement supérieur de Marine Le Pen – Député français au Parlement européen
Les résultats 2014 des concours du CAPES dans les disciplines fondamentales sont catastrophiques. En Lettres modernes, à peine plus de 80 % des postes ont été pourvus : 182 postes sur 1070 sont en effet restés vacants faute de candidats jugés suffisamment aptes à les occuper. En Mathématiques, la proportion tombe à moins de 70 % (sur 1243 postes, 405 non pourvus). Et en Lettres classiques, elle dégringole à moins de 50 % (sur 200 postes, 101 non pourvus).
Les causes de cette crise sont connues : elles tiennent essentiellement à la perte d’attractivité du métier d’enseignant, moins bien considéré socialement qu’à l’époque des Trente glorieuses. L’ultra-libéralisme triomphant a jeté le discrédit sur cette profession pourtant essentielle à l’avenir de nos enfants et donc du pays. L’État s’est quant à lui converti à l’idéologie post soixante-huitarde du pédagogisme qui a accéléré la perte d’autorité des maîtres. Victimes de cette influence libérale-libertaire, les jeunes les plus brillants ont donc pris la malheureuse habitude de se détourner du métier d’enseignant au profit de professions plus lucratives et moins décriées.
Aujourd’hui, la crise des vocations prend une telle ampleur qu’elle semble annoncer une dégradation inexorable de la qualité de notre système d’enseignement, amplifiant ainsi son déclin déjà enregistré depuis plusieurs années par l’OCDE. À terme, c’est l’élitisme républicain qui risque d’être remis en cause, au profit d’un système clanique qui réservera les meilleurs maîtres aux enfants des riches et des puissants…
Seul un État fort pourra redresser la barre : un État qui restaurera les vertus de l’effort et du travail et qui rendra aux enseignants le respect et l’autorité dont ils ont besoin pour former nos enfants.