Condamné en 1998 pour emploi fictif, le futur patron du Parti socialiste fait face aux critiques de l’opposition. Celle-ci rappelle la promesse de Hollande de ne pas s’entourer de personnes ayant eu des démêlés avec la justice.
Le Parti socialiste s’est-il tiré une balle dans le pied en plaçant Harlem Désir à sa tête ? Alors que François Hollande avait assuré pendant sa campagne qu’il ne s’entourerait pas de personnes condamnées par la justice, le choix fait par l’actuelle patronne du PS, Martine Aubry, et par le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, peut paraître surprenant. Le parcours de l’eurodéputé comporte en effet un volet judiciaire, dont l’opposition a déjà fait son angle d’attaque.
Soupçonné d’avoir bénéficié d’un emploi fictif de 1986 à 1987, alors qu’il dirigeait SOS Racisme, il a été condamné dix ans plus tard, en décembre 1998, à dix-huit mois de prison avec sursis et 30.000 francs d’amende (4.573 euros). Il était accusé d’avoir perçu illégalement au cours de cette période 202.560 francs (30.880 euros) de salaires, de l’Association régionale pour la formation et l’éducation des migrants (Arfem), basée à Lille.
Acculé par les critiques de la droite, Harlem Désir s’est expliqué mardi sur ses démêlés avec la justice. « On ne découvre rien me concernant. Ces condamnations concernent des faits, il y a 25 ans, quand j’étais jeune militant. La justice a tranché et je n’ai pas de commentaire à faire », a-t-il déclaré, tout en reconnaissant « une erreur ». « Mais jamais ma probité n’a été mise en cause. Il n’y a pas eu d’enrichissement personnel », a ajouté l’actuel numéro deux du PS, concédant toutefois que cet épisode judiciaire l’avait amené à s’interroger sur sa candidature.
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