L’état-major turc a indiqué, le 22 octobre, avoir mené, pour la seconde fois en deux jours, des frappes contre 70 positions tenues par les Unités de protection du peuple kurde (YPG), branche armée du parti kurde syrien PYD, lié au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), classé parmi les organisations terroristes et à l’origine d’une rébellion sanglante en Turquie.
Le souci est que les YPG font partie des Forces démocratiques syriennes (FDS), qui, comptant également des groupes arabes armés, est soutenue par la coalition internationale anti-État islamique (EI ou Daech), dirigée par les États-Unis.
Or, cette annonce au sujet de cette seconde série de frappes contre les YPG a été faite alors que le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter, effectuait une visite à Ankara. Au cours de cette dernière, le chef du Pentagone a estimé que la Turquie devrait jouer un rôle pour chasser l’EI de Mossoul, en Irak.
[...]
Seulement, cette intervention turque dans le nord de la Syrie va compliquer les opérations visant à chasser l’EI de son bastion de Raqqa, qui est, avec la reconquête de Mossoul, un objectif prioritaire pour la coalition, qui, pour cela, comptait sur les FDS, et donc les milices kurdes syriennes.