La Société Générale a demandé à la banque Rothschild de mettre en place un contrat de liquidité doté d’une enveloppe de 170 millions d’euros afin d’éviter des fluctuations excessives du cours de son action qui a perdu plus de 40% de sa valeur en un mois.
La SocGen a indiqué dans un communiqué d’information réglementée publié sur son site internet qu’ »à partir 22 août 2011 et pour une durée dun an renouvelable par tacite reconduction », elle a confié à la banque Rothschild « la mise en oeuvre dun contrat de liquidité sur laction Société Générale ».
Un contrat de liquidité est, selon la définition donnée par l’Autorité des marchés financiers (AMF), destiné à « favoriser la liquidité des transactions et la régularité des cotations des titres de l’émetteur ou éviter des décalages de cours non justifiés par la tendance du marché », a précisé une porte-parole de la banque à l’AFP. Elle a précisé que selon les données de la banque, dix-neuf entreprises du CAC 40 y ont eu recours, ainsi que 86 de celles de l’indice SBF 120.
L’action de la Société Générale a été sérieusement perturbée au cours des dernières semaines, perdant 14% le 10 août dernier après avoir chuté de plus de 20% en cours de séance sur des rumeurs de faillite et d’abaissement de la note de la France par l’agence de notation Fitch.
Son titre avait été brièvement suspendu le lendemain par l’AMF qui a ouvert une enquête sur ces rumeurs. Il a été de nouveau sérieusement chahuté jeudi dernier, ainsi que l’ensemble des valeurs bancaires de la place parisienne, sur des craintes de manque de liquidités des banques européennes.
Réagissant à ces attaques en Bourse, le patron de la SocGen, Frédéric Oudéa, a prédit que « la nervosité autour des valeurs bancaires » pourrait durer encore quelques semaines, jusqu’à la publication des résultats financiers des entreprises pour le troisième trimestre, soit fin octobre, début novembre.
Il a également tenté de rassurer en indiquant que sa banque pourra alors « communiquer au marché (qu’elle) n’a pas de problèmes de liquidités (et) que son activité est saine », dans le journal du dimanche.