Il semblerait que le pays de l’Oncle Sam n’inspire plus grande confiance. Du moins, sur le plan économique. L’or, valeur refuge et bouclier infaillible contre les tempêtes économiques, a toujours été un baromètre de crise. Il renforce aujourd’hui cette position en devenant également le baromètre de la solidité et de la crédibilité de la première institution financière mondiale : la Fed [1].
Il y a deux semaines, la Banque centrale allemande annonçait un projet d’audit qu’elle souhaitait effectuer sur ses réserves d’or stockées à la Fed. La Deutsche Bundesbank mettait ainsi de côté tout sentimentalisme encombrant et remettait en cause les rapports de confiance – vieux de quelques décennies – qu’elle entretenait avec son homologue américaine.
Et après l’Allemagne, c’est au tour de la Suisse.
Le gouvernement suisse projette également de réaliser un audit sur ses réserves stockées par la banque centrale américaine. Une procédure acceptée avec un certain malaise par les américains qui espèrent ainsi faire taire les rumeurs persistantes qui remettent en cause tant sa stabilité financière que sa crédibilité.
Rappelons aussi, dans ce contexte, qu’à la demande du président Hugo Chavez, le Venezuela avait récemment fait rapatrier toutes ses réserves d’or stockées à l’étranger (États-Unis et ailleurs).
Difficile donc de faire bonne figure dans ces conditions. D’autant plus que l’agence de notation Fitch avait prévenu, au début de la semaine dernière, que la notation triple A des USA était en grand risque de dégradation.