Pour la deuxième fois depuis l’assassinat géostratégique du colonel Kadhafi, les Libyens ont été conviés aux urnes pour élire les quelque 200 membres du Congrès général national, sorte de bidule faisant office de Parlement dans la nouvelle riante et pétillante Libye au service de l’Empire.
A n’en pas douter, les nouveaux élus sauront perpétuer l’enfoncement de leur pays dans le chaos total. A l’image du Congrès sortant, largement responsable de l’instabilité du pays par son échec complet à rédiger une Constitution, ainsi que par sa collusion notoire avec les milices armées, et par sa conception très particulière de la démocratie en s’auto-accordant en février dernier un prolongement de 6 mois dans son mandat.
Un panier de crabes où les polisseurs de chibres du dieu dollar – on dit aussi des libéraux – siègent à côté d’enturbannés salafo-utiles. Chacun contrôlant plus ou moins l’autre par ses accointances douteuses. Quand l’ancien Premier ministre Ali Zeidan a été enlevé au grand jour, en plein Tripoli, en octobre dernier, ses ravisseurs appartenaient à une milice alors contrôlée par le président du Congrès. Un chouette pays que cette Libye new generation !