L’élection présidentielle surprise en Grèce rappelle à l’Europe (avec une ironie sarcastique !) qu’elle ne pourra jamais exister sans les peuples qui la composent.
Moscovici est allé se faire voir chez les Grecs
Après le « coup » du Premier ministre grec Samaras accélérant le processus électoral pour le faire coïncider avec la fin de la Troïka, un vent de panique s’est emparé de tout ce que l’Europe comporte de technocrates décadents et d’adeptes d’une austérité sans vision politique. Au premier rang de ceux-ci, et dans les meilleurs sièges, on compte évidemment Moscovici, qui s’est empressé de s’offrir un petit voyage en Grèce aux frais des contribuables pour distiller sa bonne parole.
Entre deux visites touristiques, Moscovici a quand même trouvé le temps de donner une interview à la presse grecque (en l’espèce le très sérieux Kathimerini) après avoir refusé de rencontrer le leader (donné gagnant en cas de recours aux urnes) du parti Syriza, Alexis Tsipras :
Dans le cadre de sa visite en Grèce, M. Moscovici n’a pas prévu de rencontrer le chef de l’opposition, Alexis Tsipras. « Pas cette fois. Mais dans le futur, j’aurai l’occasion de le faire et ce sera intéressant. C’est une visite de travail en tant que commissaire européen auprès des autorités grecques », a-t-il affirmé dans un entretien au quotidien Kathimerini.
« Le peuple grec va choisir son destin. Nous ne devons pas influencer, mais une fois de plus il est logique que nous parlions avec les personnes légitimes qui font et pensent comme nous », a-t-il affirmé.
Voilà qui méritait d’être dit : la démocratie, c’est parler avec les gens qui font et qui pensent comme nous ! Sacré Mosco… une sorte de gardien du temple socialiste, qui parvient toujours à concentrer de façon très efficace le substrat de la pensée au pouvoir.