Sur l’écran radar des médias bien-pensants, la Grèce a pour ainsi dire disparue. Quatre après les violentes cures d’austérité imposée au pays père de la démocratie, qu’en est-il dans le secteur de la santé, dont le budget a été amputé de près de 50 % [1]] ?
Face au déremboursement massif des soins de santé, les patients renoncent complètement à se soigner. Le docteur Kostas Syrigos, chef du département d’oncologie de l’hôpital Sotiria d’Athènes, a ainsi vu se présenter une patiente dont la tumeur avait percé la peau et suintait sur ses vêtements. Elle souffre d’un cancer du sein depuis un an et n’a pas les moyens de se soigner.
Devant les impayés, la compagnie pharmaceutique Novo Nordisk a quitté le marché grec, privant cinquante mille diabétiques d’insuline.
Une épidémie du virus du Nil occidental a éclaté en août 2010, faisant 62 morts.
Le paludisme, disparu de Grèce depuis 1970, a fait son retour.
Les cas d’infections par le VIH explosent (jusqu’à fois 10 dans les catégories les plus sensibles).
L’usage de l’héroïne a augmenté de 20 % rien qu’entre 2010 et 2011, et plus particulièrement chez les jeunes.
Et toute cela pourquoi ? Le chômage atteint 27 % de la population active (près de 50 % des jeunes) et surtout la Grèce vient de dépasser le niveau d’endettement public par rapport au PIB (170 %) qui était le sien avec l’imposition de ces plans d’austérité !