Des engins explosifs ont apparemment visé hier le siège du Parti communiste chinois (PCC) de la province du Shanxi, dix jours après un attentat place Tiananmen à Pékin.
« Il y a eu plusieurs explosions successives provoquées par de petits engins explosifs à proximité du siège du parti à Taiyuan », la capitale du Shanxi, a annoncé la police de la ville sur son compte officiel de microblogs. Les explosions ont tué une personne et blessé huit autres, dont une grièvement, a précisé un site d’informations du gouvernement provincial, citant la police.
Selon des témoignages rapportés par le journal Caixin, sept détonations distinctes, étalées sur plusieurs minutes, ont été entendues et le sol a tremblé sous la puissance des explosions, dont les répercussions étaient perceptibles à 100 mètres de distance.
Les enquêteurs ont découvert sur les lieux des fragments de roulements à billes et « des mécanismes explosifs utilisant des circuits électroniques », a rapporté l’agence Chine nouvelle, selon qui il pourrait s’agir de « bombes artisanales ».
Les billes d’acier introduites dans les engins explosifs sont destinées à augmenter le nombre de victimes. Certains des explosifs étaient placés dans des parterres de fleurs à l’entrée du bâtiment abritant le siège du comité provincial du parti, a indiqué pour sa part la télévision d’État CCTV. La rue Yingze, où ont eu lieu les explosions, avait été le théâtre en fin de semaine dernière d’une manifestation de quelque 200 ouvriers protestant contre leur licenciement.
L’incident de Taiyuan survient à trois jours de l’ouverture, à Pékin, d’un plénum du Comité central du PCC.
Les incidents de ce type, visant les locaux du parti unique en Chine, sont très rares, alors que les manifestations de rue et autres formes de protestations sociales ou environnementales sont désormais courantes, en dépit de l’accent mis par le régime sur la « stabilité ».
Le recours aux explosifs est le plus souvent le fait de désespérés qui mettent fin à leurs jours, entraînant parfois des morts collatérales.
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