Les mots conciliants du président iranien Hassan Rohani à l’ONU suscitent un espoir prudent chez la plupart des diplomates occidentaux. Mais du côté israélien, la politique de la main tendue adoptée par l’Iran irrite au plus haut point.
La nouvelle diplomatie du sourire adoptée par le président iranien Hassan Rohani semble porter ses fruits auprès des Occidentaux, mais plonge Israël dans une colère noire. La moindre allusion à Téhéran provoque des réactions épidermiques chez les autorités israéliennes qui, peu à peu, s’isolent sur la scène internationale par leur opposition totale et systématique à l’Iran.
Le festival d’amabilités a commencé mardi 24 septembre, dès le premier jour de la 68e Assemblée générale de l’ONU. Yuval Steinitz, chef de la délégation israélienne, a boycotté l’intervention du président iranien, au cours de laquelle Hassan Rohani affirmait que son pays n’était "absolument pas une menace pour le monde ou pour la région" et défendrait "la paix basée sur la démocratie et les bulletins de vote partout dans le monde". "Plus la pression économique et militaire augmente sur l’Iran, plus la diplomatie a des chances de succès", a laconiquement réagi le diplomate israélien.
Exaspéré par la main tendue affichée par l’Iran, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou s’est fendu, dans l’heure, d’un communiqué assassin, fustigeant les propos "cyniques" et "totalement hypocrites" du président iranien. "Cette intervention traduit exactement la stratégie iranienne qui consiste à parler et à gagner du temps pour faire progresser ses capacités à se doter d’armes nucléaires", a-t-il déclaré.
Rancœur tenace
Les déclarations d’Hassan Rohani, un peu plus tard sur CNN, au sujet de l’Holocauste ne sont pas davantage parvenues à amadouer l’État hébreu. Tranchant clairement avec son prédécesseur Mahmoud Ahmadinejad, qui considérait la Shoah comme une "tromperie", le président iranien nouvellement élu a fustigé "tout crime contre l’humanité, y compris les crimes commis par les nazis envers les juifs". "Tuer un être humain est méprisable, cela ne fait pas de différence s’il est chrétien, juif ou musulman", a-t-il ajouté.
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