Le nouveau délégué interministériel à la sécurité routière, Dominique Péchenard, assure dans le JDD que cette tolérance zéro sera discutée prochainement, notamment pour les jeunes.
L’hypothèse d’une interdiction totale de l’alcool au volant n’est pas taboue pour les particuliers. Le délégué interministériel à la Sécurité routière, Frédéric Péchenard, en poste depuis six mois, assure même dans le Journal du Dimanche qu’elle sera « discutée » au sein du Conseil national de la sécurité routière (CNSR), « notamment pour les 18-24 ans ». « Cette tranche d’âge (9 % de la population) représente 25 % des tués, 1000 morts », or « l’alcool intervient dans 40 % des accidents mortels ». « Il n’y a pas de fatalité à mourir au volant », martèle-t-il, rappelant que pour chaque tué, « il faut ajouter un blessé définitif, handicapé à vie ».
Le taux d’alcoolémie autorisé, limité à 0,8 gramme par litre de sang en 1983 est depuis 1995 de 0,5. Il a été ramené en 2004 à 0,2 g/l pour les conducteurs de transports en commun. Mais même à ces faibles doses, l’alcool a des effets néfastes : rétrécissement du champ visuel, augmentation de la sensibilité à l’éblouissement, dégradation de l’appréciation des distances et des largeurs, effet euphorisant, diminution des temps de réflexe d’une demi-seconde environ (soit 25 mètres à 90 km/h).