Bernard Henri Lévy, faute de pouvoir soutenir Dominique Strauss Kahn, s’est répandu depuis un mois pour proclamer que Martine Aubry avait ses faveurs pour l’élection présidentielle de 2012.
Personne dans l’entourage de cette dernière n’a sollicité ce soutien, qui est le résultat d’une initiative aussi unilatérale que bruyante, de BHL. Cependant, si ni Martine Aubry, ni son entourage ne l’a encore revendiqué et s’en est encore moins félicité, pour le moment nul ne l’a récusé ouvertement.
Ce soutien pourrait cependant très rapidement s’avérer n’être non pas inutile mais coûteux pour Martine Aubry, dans un premier temps dans la primaire qui l’oppose principalement à François Hollande, puis en cas d’éventuelle victoire lorsqu’il s’agira d’affronter Nicolas Sarkozy.
En quoi la caution de BHL peut-être utile ? Chacun lui reconnaît un accès, une influence dans les médias, incomparables en France. Mais on peut penser que Martine Aubry n’a pas de réel déficit en la matière. Cependant, dès qu’on s’éloigne du cercle des éditorialistes et des responsables de journaux, la popularité de BHL est moins évidente.
Le rejet qu il suscite est plus net. J’ai pu le mesurer à l’université d’été du PS à La Rochelle, par le nombre de personnes qui sont venues me parler avec empathie de mon livre Les Intellectuels faussaires.
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