On peut être assez étonné par les extraordinaires similitudes entre cette période que l’historien nous conte et la période que nous vivons :
La tromperie des étiquettes politiques de la France : la gauche progressiste est en réalité une fervente conservatrice de l’ordre bourgeois et la gauche radicale use de slogans dont le sens s’apparente parfois à la doctrine marxiste, plus pour calmer l’opinion excédée que par volonté de progrès social. Cette gauche est essentiellement composée de banquiers, d’agents de change et d’industriels. L’extrême droite quant à elle prend le nom d’action libérale populaire (alors que le peuple n’ était pour elle que de la canaille).
La substitution des luttes sociales par la lutte anticléricale : nous connaissons de nos jour le formidable retournement dialectique de la gauche avec la substitution des luttes sociales par les luttes sociétales qui sont utilisés comme stratégies de diversion (soit plutôt que la lutte des classes, les luttes antiracistes, antisexistes, pour les discriminations positives et contre les discriminations négatives, pour la parité sexuelle, pour le mariage homosexuel et j’en passe). En réalité, rien de nouveau sous le soleil : la séparation de l’Eglise et de l’Etat est le prétexte à ranimer l’anticléricalisme et à orienter l’esprit du peuple du coté des ecclésiastiques plutôt que du coté des banquiers. Dans le rôle du méchant dans la mascarade anticléricale, le Pape Léon X (comme Jean Marie Le Pen a joué le role du méchant dans la mascarade sociétale). Ce dernier publiera trois encycliques pour s’opposer à la séparation. Le clivage droite gauche au lieu de se fonder sur le social, se fonde sur le religieux : l’homme de gauche est celui qui est contre l’Eglise (aucune importance s’il sert les grands industriels) et l’homme de droite celui qui la défend (théoriquement du moins,car les catholiques qui exigeaient plus de justice sociale étaient ostracisé par l’Eglise qui s’est trouvé pour défenseur en France Maurras qui était athée).
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