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L’affaire Damiens : une affaire de moeurs

Conférence de Marion Sigaut

L’affaire Damiens : une affaire de mœurs ?

Il y a encore vingt ans, personne ne parlait de pédophilie et peu de gens connaissaient même le sens du mot. Aujourd’hui, chacun sait qu’il existe des pervers qui tirent leur jouissance de l’exploitation sexuelle des enfants.

La dépravation des mœurs de l’Ancien régime est chose admise, comme est admise la décadence de la noblesse, de l’Eglise et d’un système à bout de souffle remplacé par la victorieuse Révolution française : les Lumières sont passés par là.

L’apparition de la pédophilie dans le champ de l’étude historique va bouleverser cette perception : que se passait-il sous l’ancien régime ?

Pourquoi n’a-t-on jamais entendu parler d’affaires de mœurs touchant aux enfants dans ce système tant décrié qu’on a mis à bas ? Qui disait quoi ? Qui faisait quoi ? Que nous a-t-on dit ? Que nous cache-t-on ?

Qui ment et pourquoi ? Quel rôle ont joué les historiens ? C’est à partir de l’étude du procès, truqué d’un bout à l’autre, d’un fils du peuple ignominieusement mis à mort, que j’ai démonté la mécanique d’un mensonge qu’on nous vend depuis deux siècles : les pervers ne sont pas ceux qu’on croit, ceux qu’on nous fait croire, ceux qu’on nous présente.

Damiens n’était pas fou.

Tout est à revoir.

 
 






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104 Commentaires

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  • #205158
    Le 18 août 2012 à 02:04 par Marion Sigaut
    L’affaire Damiens : une affaire de moeurs

    @oursquipense
    Excusez-moi de ne vous avoir pas répondu plus tôt, votre message m’avait échappé.
    Je me doutais bien que vous jouiez les Candide, c’est pourquoi je vous ai répondu volontiers.
    Pour ce qui regarde la pédophilie, le terme est celui qu’on emploie aujourd’hui, je ne vais pas me mettre à parler comme au 18e siècle. Le marquis d’Argenson a parlé de « petites filles toutes neuves » que le roi s’amusa à pourchasser dans sa chambre. Je crois me souvenir qu’il parlait d’une gamine de huit ans.
    En toute hypothèse, quinze ans, c’est l’âge de la puberté à l’époque, où l’âge moyen des noces pour les filles était entre 22 et 25 ans.
    Le terme de pédophilie me semble donc approprié, et qu’importe d’ailleurs le nom que ça porte. Du vice ou pas du vice ? Pour moi, du vice, point.
    Que ceux qui contestent l’enlèvement de Marie Damiens veuillent bien refaire tout le travail que j’ai fait. Évidemment qu’il n’y a pas eu de plainte, et y en aurait-il eu une qu’on l’aurait promptement fait disparaître. Et chercher la lettre que Damiens a écrite à ce propos est tout aussi vain : personne n’a jamais dit qu’il l’avait envoyée. Il l’a lue à son maître. Qui l’a raconté aux juges. Qui l’ont étouffé et qui ont fait taire la fille.
    Louis XV n’a pas seulement été un bon père de famille, il a d’abord été un époux empressé et amoureux. Il ne l’est pas resté (banal, non ?) Des rumeurs convergentes ont fait état d’un soupçon, crédible, d’une relation incestueuse avec une de ses filles…
    Je pense que la Pompadour a très bien pu faire semblant d’aimer la chose (si tant est que sa frigidité soit avérée, on n’y était pas…) Mais on sait que le roi allait ailleurs même avec elle, et c’est d’ailleurs comme ça qu’il l’a infectée.
    L’ascendant qu’elle avait sur lui ressemble, malgré tout, à de l’amour : elle le consolait, le comprenait, le rassurait, le câlinait, il ne pouvait se passer d’elle et ne se passa jamais d’elle.
    A propos de radada, j’ai lu quelque part que, quand il fit entrer la Du Barry dans son lit, le roi fut surpris de découvrir des choses qu’il n’avait jamais ressenties. Quelqu’un lui aurait répondu que, compte tenu de ses partenaires précédentes, ça n’avait rien d’étonnant : madame Du Barry était une professionnelle. Le roi tombait des nues et découvrait, sur le tard, des sensations qu’il n’avait jamais soupçonnées.
    Vous voyez, on peut semer des bâtards partout, coucher à qui mieux mieux, et rester un bleu jusqu’à un âge avancé…
    Enfin, je n’ai jamais entendu parler d’orgies et de rapports avec des bambins. Ca ne colle pas avec ce que j’en sais. Des femmes, des jeunes filles, des gamines, oui. Au-dessous, je l’y vois mal et n’ai aucun soupçon là-dessus.
    Jusqu’à plus ample informé.
    Bien à vous

     

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    • #206291
      Le Août 2012 à 10:51 par Oursquipense
      L’affaire Damiens : une affaire de moeurs

      Encore un grand merci pour vos réponses.

      Sinon je puis comprendre que l’on puisse critiquer les conclusions tirées d’un travail sur un corpus (un ensemble de documents quoi !) lorsque l’on a soi-même consulté ce corpus. Donc toutes les critiques attaquant votre travail en fonction d’autres travaux portant sur des corpus différents me semblent forcément illégitimes.

      Comme vous l’avez dit vous-même, quelle logique peut-il y avoir à vous opposer le travail d’un historien qui a travaillé sur les registres du Châtelet alors que vous avez travaillé sur ceux de l’Hôpital général ? C’est comme de comparer les mémoires au même jour de personnes qui vivaient à deux endroits différents, l’un dit qu’il faisait beau, l’autre qu’il y avait une tempête. Il faudrait donc forcément, selon la logique de certains, que l’un des deux auteurs mentît !!??!! Alors qu’il est tout à fait logique que ce type d’informations ne se recoupe pas.

       
  • #205634
    Le 18 août 2012 à 23:48 par Arctique
    L’affaire Damiens : une affaire de moeurs

    Tres bon travail. Bravo !

    Tres intéressant !

     

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  • #205777
    Le 19 août 2012 à 12:08 par Solveigs
    L’affaire Damiens : une affaire de moeurs

    J’ai lu son bouquin, et j’en suis encore horrifiée.
    Je crois comprendre enfin une chose : tant que ceux qui décident - à quelque niveau que ce soit - fréquentent les prostituées, la prostitution perdurera. Tant que ceux qui décident sont quelque peu atteints de pédophilie, la pédophilie perdurera et ainsi de suite....
    Comment y remédier ? En recourant - comme en Suisse - plus souvent au référendum ? Il me semble que c’est la voie la plus démocratique, la plus sage mais les français ne sont pas les suisses et avant de les tirer de leur TV de m., les référendums n’auront pas d’écho véritable.
    Ah, quelle vie, quel monde !

     

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  • #205888
    Le 19 août 2012 à 17:50 par Godet
    L’affaire Damiens : une affaire de moeurs

    Madame Sigaut,

    tout d’abord merci pour votre formidable travail d’honnêté et de dé-tricotage historique.

    J’ai une question à vous poser concernant la torture ou question.
    Vous dites que la torture n’était pas pratiquée avant la condamnation, bien que les accusés soient rudement châties ( cf damiens).

    Je suis entrain de lire La révolution Française de Albert Soboul, et il stipule à la page 123 : " Une ordonnance criminelle supprimait la question préalable, c’est à dire les tortures qui précédaient l’exécution des criminelles ( la question préparatoire qui accompagnait l’instruction, l’avait été en 1780) "

    Dans l’encyclopédia Universalis j’ai trouvé cette définition : QUESTION PRÉPARATOIRE & QUESTION PRÉALABLE

    "La torture ou question était sous l’Ancien Régime un moyen d’instruction couramment utilisé, même si l’ordonnance criminelle de 1670 en limitait l’usage aux cas les plus graves. La question préparatoire était appliquée à l’accusé afin d’obtenir de lui des aveux. Précédant l’exécution, la question préalable était appliquée au condamné afin qu’il révélât le nom de ses complices. Si la question préparatoire différait de la question préalable par sa moindre intensité, les modalités proprement dites de la question n’étaient pas réglementées. Aussi, suivant les provinces et les époques, connut-on le chevalet, les osselets, l’estrapade, la question par le feu. À Paris, la question était administrée par l’eau ou, surtout, par les fameux « brodequins ». Les aveux obtenus par la question devaient, pour faire foi, être librement confirmés et renouvelés."

    L’affaire Damiens étant antérieur a cette fameuse ordonnance de 1780, je voulais savoir à quoi correspond , selon votre point de vue, cette notion de question préparatoire ?

    Cordialement.

     

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    • #206741
      Le Août 2012 à 22:20 par Janus
      L’affaire Damiens : une affaire de moeurs

      Je ne voudrais pas répondre à la place de Marion Sigaut, mais il me semble qu’elle parle de l’absence de condamnation avant le procès. Ici, dans vos citations, il est écrit : "Une ordonnance criminelle supprimait la question préalable, c’est à dire les tortures qui précédaient l’exécution des criminelles ( la question préparatoire qui accompagnait l’instruction, l’avait été en 1780)"

      L’exécution se fait évidemment après le procès. Donc il n’y a jamais eu de tortures avant le procès...

       
    • #206979
      Le Août 2012 à 09:03 par Marion Sigaut
      L’affaire Damiens : une affaire de moeurs

      Bonjour et merci de vos encouragements.
      Je suis embêtée pour vous répondre, car je ne retrouve pas les notes que j’avais prises au moment où j’étudiais les modalités de la Question qui devait être appliquée à Damiens et qu’on discutait dans l’entourage du procureur général.
      Une recherche sur wiki indique ce que j’en ai retenu : au siècle des Lumières, si la torture, sous l’appellation de « question préparatoire », pouvait en théorie être pratiquée avant la condamnation et pour obtenir des aveux, c’était dans des cas où la culpabilité ne faisait pas de doute :
      « Lorsque le torturé avouait, l’ordonnance de Blois de 1498 imposa que les aveux devaient être renouvelés hors de toute contrainte. Si le torturé n’avouait pas, il était acquitté, l’ordonnance criminelle de 1670 remettant finalement en cause cette disposition lorsqu’il pesait une présomption forte de culpabilité sur l’accusé. Ces ordonnances accélérèrent ainsi le déclin de l’usage de la torture.
      « La torture a été abolie en France par Louis XVI en deux étapes :
      • Abolition de la question préparatoire (torture infligée à un accusé pendant la procédure pour lui arracher les aveux de son crime, appliquée qu’au cas où sa culpabilité est déjà établie mais pas suffisante pour pouvoir le condamner à mort) par ordonnance royale du 24 août 1780
      .
      Abolition de la question préalable appelée aussi question définitive (torture infligée à un condamné pour lui arracher des aveux et lui faire dénoncer ses complices et comparses, et éventuellement de découvrir les choses ayant permis de commettre l’infraction. Cette torture est appliquée juste avant l’exécution du condamné) en 1788. »

      C’est-à-dire qu’on n’utilisait pas la torture pour déterminer si un prévenu avait, ou non, commis un crime. Mais on préférait, de toute évidence, un coupable ayant reconnu son crime qu’un coupable le niant.
      Si vous prenez les très nombreux procès des Poisons, aucune condamnée ne subit la torture avant sa condamnation, alors même que nombre d’entre elles nièrent jusqu’au bout.
      Peut-être se souciait-on peu de décharger leur conscience et sauver leur âme par des aveux…
      Damiens ne subit pas la question préparatoire, mais exclusivement la torture précédant son exécution, le matin-même, dans l’enceinte du palais de Justice où il était détenu. Je rappelle que les tourments que ses gardes lui firent subir lors de son arrestation ont été absolument illégaux et pratiqués sous l’effet de la colère.
      Bien à vous.

       
    • #206987
      Le Août 2012 à 09:20 par olive
      L’affaire Damiens : une affaire de moeurs

      On dispose pourtant de chiffres tenaces. Au parlement de Bourgogne, 63 accusés sur 6000 sont encore soumis à la question préparatoire au cours du XVIIIè (plus aucun après 1766). 52 sont également soumis à la question préalable.
      C’est l’inefficacité de cette pratique qui a entraîné sa disparition. Ainsi, lorsque le roi la fait interdire, elle n’a dans les faits plus cours nulle part ! Je laisse volontairement de côté la question dite "ordinaire" à laquelle on a soumis La Barre (notamment)
      Pour info, la question préparatoire avait été abolie en 1734 en Suède, en 1738 à Genève, en 1740 en Prusse, en 1752 en Autriche.
      Dans ce domaine du moins, on ne peut pas prétendre que les revendications de nos philosophes aient été particulièrement novatrices !

       
  • #206252
    Le 20 août 2012 à 09:53 par samra
    L’affaire Damiens : une affaire de moeurs

    passionnant et tragique à la fois ,rien n’a changé en somme depuis ce temps là.... ! merci à E&R de nous avoir fait découvrir la charmante Marion Sigaut ! cela nous change de Stéphane Bern..... !

     

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  • #207264
    Le 21 août 2012 à 17:22 par El
    L’affaire Damiens : une affaire de moeurs

    C’est toujours une joie de vous entendre Marion Sigaut.

     

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  • #208452
    Le 23 août 2012 à 10:13 par delta123omega
    L’affaire Damiens : une affaire de moeurs

    Merci infiniment pour votre travail, Marion. J’attends avec impatience vos prochains ouvrages / entretiens / conférences qui, je l’espère, seront nombreux. Cela fait beaucoup de bien de comprendre enfin ce que nos enseignants ne nous ont jamais expliqué sur l’Histoire de France.

     

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  • #208810
    Le 23 août 2012 à 21:43 par Cassandre
    L’affaire Damiens : une affaire de moeurs

    Marion Sigaut,

    Merci pour toutes vos fructueuses recherches !
    La lecture de "La Marche Rouge" m’a ouvert les yeux sur le siècle des Lumières et notamment sur les libertins que je croyais être simplement des libres penseurs ; je n’avais pas réaliser que leur discours n’était que le reflet de leurs pratiques perverses. Et à la fin du livre, je me suis dit : mais si les réseaux pédophiles n’ont pas été supprimés avec la révolution française, ça veut dire qu’ils existent certainement toujours. Grâce à l’internet, j’ai eu immédiatement des réponses, et je dois dire que j’ai découvert une réalité que je ne connaissais pas. De nouveau la discrétion et la falsification des médias sur le sujet m’avaient induit en erreur.
    Merci donc à Marion !

     

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  • #217404
    Le 8 septembre 2012 à 14:30 par Aude
    L’affaire Damiens : une affaire de moeurs

    Bonjour Marion Sigaut,

    Merci beaucoup pour vos conférences passionnantes. Je demande pardon si ma question n’est pas directement liée au sujet, mais j’aimerais savoir quelque chose à propos des jésuites. Si l’ordre a été supprimé en 1764 par les Jansénistes, dont les successeurs sont les Lumières dont nos politiques se revendiquent, qu’est-ce qu’il en est des jésuites d’aujourd’hui ? Sont-ils de vrais jésuites, si je puis dire, c’est-à-dire avec le même idéal humaniste qu’autrefois ? Ou est-ce qu’il y a tromperie ?
    Avant d’écouter vos conférences, je ne connaissais des jésuites que l’image qu’en donne Alexandra Dumas dans sa trilogie des Trois Mousquetaires. Il les décrit comme des intrigants et des hypocrites (à travers Aramis, mon préféré !), organisés en société secrète, complotant contre l’autorité royale, avec un général dont l’identité n’est connue que des "Maîtres", et qui communiquent avec des signes et tout. Est-ce qu’il y a un peu de vrai là-dedans ou est-ce que Dumas nous a fait de la janséno-franc-maçonnerie inversée ? J’ai une passion indéfectible pour ces 3 romans mais je me rends compte à vous lire à quel point ils sont empreints de la pensée des Lumières, hélas.

     

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    • #217601
      Le Septembre 2012 à 20:56 par Marion Sigaut
      L’affaire Damiens : une affaire de moeurs

      Bonjour Aude,
      votre question est très intéressante. L’ordre des jésuites a été supprimé, restauré, supprimé encore et restauré enfin. Il existe encore et prospère aujourd’hui.
      Je ne connais personnellement aucun jésuite, j’en ai croisé un une fois, une seule. Mais un ami à moi a voulu être jésuite et a suivi un long cursus qu’il n’a pas mené au bout, pour des raisons purement d’épanouissement personnel.
      Il m’affirme que les jésuites sont des gens hors du commun, vertueux, tirant vers le haut, humanistes.
      C’est tout ce que je peux vous en dire.
      Un jésuite, Pierre Teilhard de Chardin, m’a montré la lumière. Certainement j’ai surmonté les épreuves de ma vie grâce à l’inspiration que son oeuvre m’a insufflée. Ca ne dit rien des autres jésuites.
      Par contre, ce que je peux vous dire, c’est que les gens qui bavent sur eux sont des immondes. Ca-lom-nie. De A à Z. J’ai longuement lu des textes du 18e siècle émanant de la fabrique à diffamation anti-jésuite : la secte janséniste. Un affreux, Louis-Adrien Le Paige, s’était spécialisé, c’est totalement dégueulasse, mensonger, paranoïaque. Si on avait eu des vraies informations contre eux on n’aurait pas fabriqué des balivernes pareilles.
      Je n’ai pas lu Dumas, mais ce que vous me décrivez des jésuites dans sa trilogie me donne une piètre image de l’auteur. Il semble bien, en effet, qu’il ait repris à son compte toutes les saloperies anti-jésuites. Pas à son honneur.
      Je ne crois pas un mot de toutes ces histoires de signes secrets et autres. A part le signe de croix, je ne vois pas bien...
      Je comprends votre déception de devoir réviser votre jugement sur quelqu’un que vous aimez. J’ai passé l’épreuve à différentes reprises dans ma vie, c’est vraiment dur.
      Mais c’est aussi comme ça qu’on grandit.
      Bon courage !
      Marion

       
    • #217853
      Le Septembre 2012 à 10:27 par Aude
      L’affaire Damiens : une affaire de moeurs

      Merci Madame Sigaut pour votre message. Je vais chercher les livres de Pierre Teilhard de Chardin.
      Je ne peux pas ne pas aimer les Trois Mousquetaires, c’est le trésor de mon enfance, le monde dans lequel je me suis évadée. Tout l’amour que j’avais besoin d’éprouver pour quelqu’un je l’ai précipité sur ces hommes qui n’existent pas. C’est bête, mais on fait ce qu’on peut. Ils sont la force, le courage, le sacrifice, l’amitié éternelle qui résiste à toutes les épreuves. Tous les mensonges dans lesquels ils baignent ne me les terniront pas, ils ne ternissent que Dumas.
      Merci encore. J’ai hâte d’entendre de nouvelles conférences.

       
  • #217715
    Le 9 septembre 2012 à 00:49 par Fabrice
    L’affaire Damiens : une affaire de moeurs

    Bravo Madame Sigaut, votre travail est remarquable !
    J’aurais des questions à vous poser sur un tout autre sujet cependant :
    Que pensez vous de la version officielle de Napoleon bonaparte ? Pensez-vous qu’il y a un lien entre sa disparition des livres d’histoires ( tout comme Louis XIV) et le fait qu’il ait réellement compté pour le peuple de france ( au contraire du tyran sanguinaire dont on nous parlait à l’école ).
    Si vous ne le savez pas encore, pensez-vous que cela serait un sujet d’étude interessant pour un probable prochain ouvrage ?

     

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    • #217905
      Le Septembre 2012 à 11:52 par Marion Sigaut
      L’affaire Damiens : une affaire de moeurs

      Bonjour Fabrice, et merci de votre petit mot.
      Concernant Napoléon, il me semble que s’il y a quelque chose à cacher du personnage, ce n’est pas sa valeur mais au contraire son côté épouvantable. Il a mis l’Europe à feu et à sang, a saigné le peuple français à la fois en vies humaines et en pauvreté, il a "sauvé la République" en tirant dans une foule désarmée qui avait faim. Pour moi c’est un affreux, un affreux absolu, et on peut avoir intérêt à ne pas parmettre aux jeunes de savoir à quel point. On s’arrête au tyran sanguinaire, que dire de ce qu’il a fait à l’Eglise catholique et à la banque...
      Il y a eu tellement d’ouvrages écrits sur lui que je ne vois pas ce que je pourrais ajouter, surtout que Guillemin a fait une série de conférences tellement brillantes, qu’on doit se taire après... sauf si on a quelque chose à ajouter et ce n’est pas mon cas.
      Regardez-les et faites circuler. C’est édifiant, passionnant, magnifique. Du Guillemin quoi.

       
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