Le FMI a émis un communiqué de presse cette semaine pour indiquer que l’Islande lui avait remboursé en avance 443,4 millions de dollars, soit un cinquième de la somme que le pays lui avait emprunté (2,15 milliards de dollars). L’échéance initiale de cette somme était en 2013, selon les termes de l’accord de prêt.
Il y a deux précédents, désormais, écrit le blog américain financier Zéro Hedge, l’Islande qui s’est déconnectée du système international, et la Grèce, "contente d’elle-même et qui se condamne à l’esclavage de la dette, en continuant de remettre volontairement chacun de ses biens aux vampires de l’oligarchie bancaire en échange de la seule adhésion à un club voué à l’échec, sous la menace constante du feu et du soufre si elle ose se séparer de ses parasites monétaires (et où le taux de chômage gagne 3% en un trimestre) ».
En juin 2011, l’Islande était revenue sur les marchés financiers, en émettant un emprunt obligataire de 1 milliard de dollars pour une durée de 5 ans à un taux proche de 5%. Les investisseurs ont manifesté un grand enthousiasme, et ils étaient prêts à lui octroyer le double de ce montant.
L’Islande est le seul pays à avoir laissé ses banques faire défaut. Les citoyens ont même rejeté un paiement au profit de la Hollande et du Royaume Uni par référendum. Ces défauts n’ont pas eu l’impact négatif sur les investisseurs et la capacité de financement du pays auquel on aurait pu s’attendre, et que les experts ont souvent brandi comme justification de la nécessité du maintien de la Grèce dans la zone euro.
« Félicitations, Islande. Nous pouvons seulement souhaiter qu’un autre pays ait le courage de marcher dans vos pas et de réaliser que toutes les menaces creuses de destruction mutuelle garantie si quelqu’un tourne le dos à la super cabale bancaire, ne sont que cela : creuses », conclut Zero Hedge.
Pendant ce temps-là, la Grèce poursuit inexorablement sa plongée dans la récession et la misère. La vidéo ci-dessous montre l’agitation de quelques Grecs qui s’affairent dans des poubelles de supermarchés, pour essayer d’en extraire quelque chose à manger.