Les forces armées iraniennes ont débuté jeudi de vastes manœuvres militaires dans le sud-est du pays et en mer d’Oman, du détroit d’Ormuz jusqu’au Golfe d’Aden, ont annoncé les médias locaux.
Ces exercices doivent durer six jours durant lesquels différents types de missiles et de drones seront testés.
Près de 13 000 soldats prendront part à ces manœuvres baptisées Mohammad Rassoul Allah (Mohammad le messager d’Allah), ont annoncé des responsables militaires. Elles s’étendront sur une zone de 2,2 millions de kilomètres carrés, selon l’agence officielle Irna. C’est la première fois que l’Iran organise des manœuvres maritimes aussi éloignées de ses côtes.
Les provinces du Sistan-Balouchistan et du Hormozgan (sud-est) feront aussi partie de la zone des manœuvres, qui rassemblent les armées de Terre, de l’Air et la Marine ainsi que les Gardiens de la révolution, l’armée d’élite du régime placée sous le commandement direct du guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei.
Les Gardiens de la révolution sont notamment chargés de la surveillance du détroit d’Ormuz, par lequel transite l’essentiel du pétrole pompé au Proche-Orient.
"L’un des objectifs de ces manœuvres est d’augmenter les capacités défensives du pays" et de "transférer l’expérience vers les jeunes" militaires, a affirmé à la télévision d’État le général Abdolrahim Moussavi, qui commande les exercices.
"Le coeur de ces manoeuvres sont la Marine et l’armée de Terre, avec le soutien de l’armée de l’Air et de la base de défense (des Gardiens de la révolution) Khatam al-Anbiya", a-t-il ajouté.
Ces manœuvres doivent se terminer par une parade le 30 décembre.
La semaine dernière, le commandant de la Marine, l’amiral Habibollah Sayari, avait demandé aux forces étrangères de "quitter la zone" le temps des exercices pour éviter tout incident, tout en soulignant que ces manoeuvres ne représentaient "pas de danger pour les forces étrangères se trouvant dans le Golfe persique", en allusion à la Ve Flotte américaine basée à Bahreïn.
Les dernières manoeuvres navales de l’Iran remontent à mai 2013. Téhéran n’a pas organisé de manœuvres militaires d’envergure depuis l’élection du président modéré Hassan Rohani en juin 2013.