La question du paiement de la dette gazière et le transit de cette source d’énergie via le territoire ukrainien fait partie des pierres d’achoppement entre Kiev et Moscou.
Obama avait fait miroiter aux dirigeants européens la possibilité de fournir du gaz nord-américain afin de ne plus dépendre des livraisons russes et d’asseoir leur « indépendance énergétique » (sic).
Ainsi, à l’issue du sommet du G7 à Bruxelles, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso n’a pas caché l’infaisabilité d’un changement de fournisseur gazier :
« Il faut être réaliste et ne pas s’illusionner en croyant que le gaz livré par les États-Unis réglera nos problème. Pour organiser ces livraisons, il faudrait du temps. Nous devons faire en sorte que des relations fondées sur la confiance réciproque s’établissent entre la Russie et l’Ukraine dans le domaine énergétique. À défaut de cette confiance, nos intérêts seront également affectés. »
En Ukraine, on consomme encore du gaz russe, Moscou ayant accepté de repousser d’une semaine la fin de la livraison du précieux hydrocarbure, à la suite du paiement tant attendu de sa facture de février-mars, d’un montant de 786,4 millions de dollars.
Si l’Ukraine n’honore pas la totalité de sa dette au 9 juin (à savoir 3,5 milliards de dollars), elle devra passer à un système de pré-paiement.