Le chroniqueur économique du Telegraph lance une nouvelle alerte sur la plongée vertigineuse de la masse monétaire italienne, qui s’est accélérée depuis l’automne, et traduit la contraction d’activité imposée par des politiques de rigueur suicidaires en temps de récession. Des économies aussi dissemblables que l’Allemagne et l’Italie ne peuvent plus relever de la même politique monétaire, avertit Ambrose Evans-Prichard.

Voici le dernier graphique de l’évolution des masses monétaires publié par la Banque d’Italie. Observez M3. C’est affreux.

C’est tout à fait éloquent. Il n’est pas de mise en accusation plus claire de la nature dysfonctionnelle de l’union monétaire. L’Italie est poussée vers la dépression, et c’est criminel.

Évidemment, l’Italie et l’Allemagne ne peuvent plus partager la même politique monétaire. Ergo, l’Allemagne devrait quitter l’UEM, pronto.

La Banque d’Italie annonce que l’économie italienne s’est contractée de 0.5% durant le dernier trimestre de 2011. Elle perdra encore 1.5% cette année, avec une perspective de croissance nulle en 2013.

Voila un résultat direct des politiques inadaptées d’austérité pro-cycliques imposées par Angela Merkel et la BCE - portant la marque infâmante de Jean-Claude Trichet - sans aucune compensation provenant d’une relance monétaire ou du commerce extérieur.

Ce qui va bien évidemment profondément déstabiliser la dette italienne.