L’État islamique est en train de vendre les trésors pillés en Irak et en Syrie aux collectionneurs occidentaux. Le prix des lots atteint plusieurs dizaines de millions de dollars, et ces lots sont notamment vendus au Royaume-Uni.
Seulement 1 % des lots est intercepté par les forces de l’ordre, le reste s’éparpillant dans les pays d’Europe et les États-Unis.
Rien n’arrête les collectionneurs qui achètent les trésors aux terroristes. Washington et Bruxelles affirment en unisson qu’il faut lutter contre l’EI, tout en appelant à couper tout moyen d’entrée d’argent aux terroristes. Mais ces affirmations n’ont rien à voir avec les faits. Les valeurs morales, comme la lutte contre les terroristes, peuvent être facilement remplacées par des valeurs matérielles, que livre l’EI en Occident. Les terroristes vendent non seulement des reliques anciennes, mais aussi du pétrole, en tirant des centaines de millions de bénéfices de ce commerce.
Selon les services de renseignement irakiens, suite aux pillages de plusieurs lieux saints près de la ville syrienne d’En-Nabak, les rebelles auraient empoché près de 40 millions de dollars. Et les islamistes ont pillé d’autres villes.
Les acheteurs des reliques savent très bien à quels vendeurs ils ont affaire. Il est peu probable que ces reliques puissent être mis en vente chez Sotheby’s. On achète donc ces lots par des canaux illégaux, et personne ne se pose des questions quant à savoir d’où viennent les reliques et où ira l’argent. Dans le cas de l’État islamique, qui menace le monde avec une nouvelle guerre, les euros et les dollars des collectionneurs occidentaux pourraient en fin de compte se retourner contre eux.