La légende d’al-Qaïda et la menace d’un « ennemi extérieur » est entretenue par de nombreux médias et par la propagande gouvernementale.
Dans l’ère post-11 septembre 2001, la menace terroriste d’al-Qaïda constitue la pierre angulaire de la doctrine militaire des USA/OTAN. Elle justifie – sous un mandat humanitaire – la conduite d’« opérations anti-terroristes » à travers le monde.
Connues et documentées, des entités affiliées à al-Qaïda ont été utilisées par les USA/OTAN dans de nombreux conflits comme des « membres actifs du renseignement » depuis les grandes heures du conflit entre l’Afghanistan et l’Union soviétique. En Syrie, les rebelles d’al-Nosra et d’ISIS sont les fantassins de l’alliance militaire occidentale, qui à son tour supervise et contrôle le recrutement et l’entraînement de forces paramilitaires.
Tandis que le département d’État US accuse plusieurs pays d’« héberger des terroristes », les États-Unis sont, au niveau mondial, le « sponsor étatique du terrorisme » numéro un : l’État islamique de l’Irak et d’al-Sham (ISIS, Islamic State of Iraq and al-Sham, ndlr) – qui sévit à la fois en Syrie et en Irak – est secrètement soutenu et financé par les USA et leurs alliés, dont la Turquie, l’Arabie saoudite et le Qatar. De plus, le projet de califat sunnite de l’État islamique de l’Irak et d’al-Sham coïncide avec un vieil agenda US visant à découper l’Irak et la Syrie en territoires distincts : un Califat islamique sunnite, une République arabe chiite, une République du Kurdistan, entre autres.